Résumé de la 1re partie - Les parachutistes se précipitent dans le vide. Un incident se produit : l'un d'eux est resté accroché à la queue de l'avion... Mon capitaine, je ne vois pas d'autre solution. — Pourtant, il y en a peut-être une... De Brades fait signe à son subordonné de lui repasser les commandes. En quelques secondes, il se retrouve donc en place gauche. Jouant du palonnier, il oriente aussitôt l'appareil vers le ciel. — Voilà ce que je vais tenter, explique-t-il. Pour casser cette maudite suspente, il faut exercer sur elle une traction suffisante. Je vais donc accélérer puis basculer en piqué. Sous l'effet de l'inertie, je pense que la courroie cédera. — Mais le bonhomme ! intervient le lieutenant. Il va être complètement sonné. Vous pensez qu'il y verra clair assez tôt pour ouvrir son ventral ? — Le capitaine déglutit. — Ça, c'est ce qu'il faut espérer... Maintenant, cramponnez-vous ! — D'un seul coup, le pilote fait basculer l'appareil qui se retrouve en piqué juste au-dessus du terrain d'aviation. Pour le parachutiste, la secousse est terrible ; alors que l'inertie le propulsait toujours vers le haut, il se trouve violemment happé vers la terre un choc inimaginable. Pourtant ce n'est pas suffisant ; la suspente de son parachute a tenu bon ! Heureusement, d'ailleurs, car, dans l'opération, le parachutiste s'est évanoui, et s'il s'était retrouvé seul dans le vide, il n'aurait peut-être pas repris connaissance à temps. — Il est groggy, mon capitaine ! Il ne bouge plus ! De Brades opine du chef : — Cette fois, avoue-t-il, je ne vois pas ce que nous pouvons faire. La seule solution maintenant, ce serait de tenter un amerrissage. Vous n'avez pas peur de l'eau, Belin ? — Non, mon capitaine. Au sol, la nouvelle de l'incident s'est répandue comme une traînée de poudre, et tout le personnel de la base est venu se masser au bout de la piste pour assister à l'événement. Bien entendu, les secours s'organisent ; des ambulances se postent en divers endroits stratégiques, tous moteurs en marche, prêtes à récupérer le para. L'état-major de la base est sur les dents ; et, dans le casque du pilote, la tour de contrôle répercute les ordres. «Atterrissez avec cet homme !», ordonne la voix au micro. — Atterrissez, atterrissez... Il vaudrait mieux amerrir. Sur quelle piste veulent-ils que j'atterrisse ? Le lieutenant Belin croit connaître la réponse : — Mon capitaine, je pense qu'il vaut mieux atterrir sur la piste en sable. Ça amortira déjà le choc ! — Mais bien sûr ! renchérit l'adjudant. — Vous, reprenez votre poste, et prévenez-moi si notre homme se réveille ! lui intime de Brades. Puis se tournant vers Belin : — Eh bien, vous voyez, moi je préfère la piste en dur. Au moins, je suis sûr que là, le type ne va pas venir heurter une bon Dieu de caillasse. (A suivre...)