Incroyable, ils sont tous vivants ! Le scénario est quasi miraculeux, grâce à une dextérité parfaite du pilote commandant de bord. Ce dernier a réalisé un amerrissage en douceur qui a permis de sauver tous les passagers, car il est parvenu à ne pas briser l'avion en deux. Un Airbus A320 de l'US Airways, l'une des plus grandes compagnies américaines, s'est abîmé jeudi 15 janvier 2009 (peu après 21h30) dans l'Hudson River, au large de Manhattan, à New York. Une heure plus tard, seule la queue de l'appareil restait visible, la carcasse s'enfonçant très rapidement dans l'eau glacée du fleuve, à 6°C, tandis que la température de l'air était de moins -5°C. Entre-temps, tous les 155 occupants – 150 passagers et 5 membres d'équipage – sont sortis de l'avion vivants. Moins de deux heures après l'accident. Les rescapés ont été récupérés par les ferries alentour qui se sont aussitôt déroutés pour leur porter secours. L'appareil venait de quitter l'aéroport new-yorkais de La Guardia à destination de Charlotte, en Caroline du Nord. Mais quelques instants après le décollage, le pilote aurait averti les passagers qu'un grand nombre d'oiseaux s'étaient pris dans un réacteur – péril aviaire – et qu'il devait faire un amerrissage d'urgence. “Préparez-vous au choc” était le dernier message du commandant de bord adressé aux passagers. Toutes les télévisions américaines ont interrompu leurs programmes. Un passager a ainsi raconté sur CNN s'être accroché à un des sièges de l'avion au moment de l'accident. “Certains ont attrapé les gilets jaunes gonflables, d'autres ont attrapé un siège. Mais il semble qu'immédiatement des bateaux soient venus à notre aide”, a-t-il ajouté. “L'avion a été un peu secoué puis d'un seul coup on a senti une odeur de brûlé, puis l'appareil s'est mis à tourner dans une autre direction”, a-t-il rapporté, disant avoir entendu un bang juste après le décollage. “Soudain, le pilote a dit : “Préparez-vous au choc” et c'est là que nous avons compris qu'on allait toucher l'eau.” “C'est un miracle que tout le monde soit encore en vie”, a-t-il conclu. D'autres ont raconté le sang-froid remarquable du pilote dans ses consignes et des membres d'équipage, remerciant le pilote qui les a sauvés. Un témoin de l'accident a raconté sur CNN que l'avion avait effectué une descente très progressive avant de toucher le fleuve, laissant effectivement à penser que le pilote était parvenu à maîtriser l'appareil jusqu'au bout. Il est à rappeler que ce A320 est un appareil très sophistiqué, toutes les commandes de vol sont asservies et contrôlées par les systèmes embarqués – l'informatique – les corrections de fausses manœuvres sont prises en charge instantanément pour éviter tout décrochage ainsi que la recherche de la finesse – calcul de l'angle de plané maximum – pour une descente progressive et en douceur, ensuite reste que la décision et la gestion du vol est du ressort du commandant de bord et de son pilote en second qui est le choix du terrain ou du point pour amerrir et dans quelle direction précise et arrondie – moment de cabrer – redresser l'avion pour éviter de casser les ailes de l'appareil, ce qui peut provoquer la noyade complète. Un cas similaire survenu le 24 août 2001 avec le pilote Robert Piché qui a eu du sang-froid pour atterrir aux Açores après la panne des deux moteurs de son Airbus 330 d'Air Transat réalisant le plus long vol plané. Bravo au pilote et bonne pub pour l'Europe avec leurs Airbus A320. Et malheur aux licences américaines FAA qui ne sont pas reconnues par la Direction de l'aviation algérienne et européenne DACM – DGAC –, et pourtant le pilote américain conduit un A320 comme les cdb européens (JAA) et leurs Airlines transport pilote licence avion (ATPL A). * Par B.M.-R. * Pilote avion et enquêteur accident avion. Site et forum de tous les pilotes algériens : www.algerianpilots.org