Résumé de la 44e partie - Charles est surpris de la curiosité de Joséphine qui dit connaître le coupable... Ce que j'aurais dit ensuite, je ne le sais pas trop. Le bruit d'une voiture qui s'arrêtait dans l'allée mit fin à notre conversation. Joséphine avait couru à la fenêtre. — Qui est-ce ? demandai-je. — Mr Gaitskill, l'avoué de grand-père. Je suppose qu'il vient pour le testament. Très surexcitée, Joséphine quitta le salon, vraisemblablement pour poursuivre son enquête. Magda Leonidès, presque aussitôt, arrivait dans la pièce. A ma grande surprise, elle vint directement à moi et prit mes mains dans les siennes. — Dieu merci ! s'écria-t-elle, vous êtes encore là ! On a tant besoin d'un homme, dans cette maison ! Elle me lâcha les mains, s'assit, considéra un moment son image dans une glace, puis resta là, pensive, ses doigts jouant sur la table avec un petit coffret en émail de Battersea, dont elle ouvrait et refermait le couvercle. Son attitude, très étudiée, ne manquait pas de grâce. Sophia passa la tête dans la porte entrebâillée et, dans un murmure, annonça l'imminente arrivée de Gaitskill. — Je sais, dit Magda. Peu après, Sophia entrait, accompagnée d'un petit homme d'un certain âge déjà. Magda se leva pour aller à sa rencontre. — Bonjour madame ! lui dit-il. Je monte au premier étage. Je crois qu'il y a un malentendu au sujet du testament. D'après la lettre qu'il m'a écrite, votre mari semble penser que ce document est entre mes mains. J'ai l'impression, moi, d'après ce que m'a dit Mr Leonidès lui-même, qu'il est dans son coffre. Vous ne savez pas ce qu'il en est ? Magda ouvrait de grands yeux étonnés. — Moi ? Certainement pas. N'allez pas me dire que cette vilaine femme l'a détruit ! L'avoué agita, à hauteur de son visage, un index grondeur. — Voyons, madame, voyons ! Pourquoi lancer au hasard des accusations ? Il s'agit seulement de savoir où votre beau-père conservait son testament. — Mais il vous l'a envoyé, après l'avoir signé ! J'en suis sûre. Il nous l'a dit. Gaitskill ne prit même pas la peine de démentir. — La police, dit-il, a examiné les papiers personnels de Mr Leonidès. Je vais dire un mot à l'inspecteur... Il sortit sans rien ajouter. — Elle l'a détruit ! s'écria Magda. Pour moi, ça ne fait pas le moindre doute ! Sophia protesta. — Mais non, maman ! Elle n'aurait pas fait une telle bêtise ! — Une bêtise ? Tu ne te rends donc pas compte que, s'il n'y a pas de testament, elle hérite de tout ! — Attention ! Voici Gaitskill ! L'avoué revenait, escorté de l'inspecteur Taverner. Philip entra derrière eux. — D'après ce que m'a déclaré Mr Leonidès, disait Gaitskill, il avait déposé son testament à la banque. Taverner secoua la tête. (A suivre ...)