Changement - La rationalisation économique du football a fait qu'un joueur n'est plus formé par un club pour porter les couleurs de l'équipe, «pour l'amour des couleurs», comme cela se faisait du temps où le foot était avant tout un sport populaire. Désormais le souci de rentabilité prime et les clubs doivent former un produit vendable sur le marché. Et il semblerait que ce changement de mœurs se soit produit dans les années quatre-vingt, quand de grands fabricants d'articles de sport ont commencé à se battre, (Ils se battent encore aujourd'hui d'ailleurs), pour avoir les droits sur les clubs et les grandes équipes nationales à travers le monde. Cette bataille ayant pour but de régner sur ce qui va vite devenir «le sport roi». De grands groupes industriels et médiatiques trouvant le filon, ont suivi le mouvement et se sont alors lancés dans le développement du marché du sport, mais surtout celui du football. Des préoccupations nouvelles y ont, dès lors, vu le jour, notamment dans le foot. Le football n'est plus désormais un simple divertissement, mais une véritable industrie, un spectacle rentable en y investissant massivement des centaines de millions de dollars. Des sommes astronomiques, qui valent une bataille entre sponsors. Ces derniers profitent bien souvent aux grandes firmes qui savent que malgré les gros investissements, les dividendes qui en découlent grâce notamment aux droits télévisuels, produits dérivés et autres produits extrasportifs, elles draineront d'énormes profits sur le moyen, voire le court terme. La stratégie ainsi faite, rien ne saurait freiner cette frénétique course au profit, au détriment de la vocation première du sport : l'éducation. Combien sont-ils, ces passionnés de football, qui en sont revenus, tant l'indécence et le fric, sont désormais hissés en marque de fabrique du «sport roi» ? Ainsi, ce sport happé par la machine «marketing», devenu désormais industrie, contribue somme toute et à sa manière, à la fin d'un autre rêve. Celui du bon vieux vivre ensemble. Celui du «nous».