Etude - 62 % des intoxications enregistrées en Algérie se produisent dans les mariages ou autres fêtes conviviales. Les spécialistes s'accordent à dire que les intoxications alimentaires constituent un problème important de santé publique. Un problème dont les proportions deviennent de plus en plus alarmantes en cette période estivale où l'on enregistre une hausse inquiétante des cas d'empoisonnement alimentaire. L'augmentation de ces risques serait, selon les spécialistes, due non seulement aux chaleurs qui favorisent le développement des microbes et à la consommation d'aliments non contrôlés, mais surtout aux repas collectifs servis lors des cérémonies de mariage et autres fêtes organisées habituellement dans notre pays tout au long de la saison estivale. A ce sujet, une récente étude élaborée par le ministère délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine portant sur le thème de la fréquence des intoxications alimentaires en période estivale, vient de révéler que 62 % de ces intoxications enregistrées en Algérie se produisent lors des cérémonies de mariage ou autres fêtes conviviales. Cette étude signale également que les hôpitaux algériens ont accueilli près de 3 560 cas d'intoxication au cours de l'année dernière. Dans leur totalité, ces intoxications d'origine alimentaire ont été toutes signalées en période estivale. Ce qui pousse les spécialistes à tirer la sonnette d'alarme face à l'inquiétante hausse que pourrait connaître ce phénomène au cours de cet été. Ce problème de santé publique pourrait cependant être évité, estiment les spécialistes en la matière, en respectant simplement des règles élémentaires de prévention. A ce propos, le directeur de la prévention auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, précise que «la préparation des repas lors des cérémonies ne se conforme à aucune règle de prévention. Les conditions sanitaires et hygiéniques étant totalement absentes, le risque d'intoxication alimentaire se multiplie au centuple». Sur un autre chapitre, le responsable au ministère de la Santé, met en relief le danger manifeste suscité par le manque d'hygiène alimentaire. A ce sujet, il explique que «chez bon nombre de familles, la préparation des repas se fait à l'aide de produits alimentaires périmés ou inutilisables comme les viandes congelés, les légumes avariés et autres». Par ailleurs, notre interlocuteur met l'accent sur le coût exorbitant, pour les pouvoirs publics, de la prise en charge des cas d'intoxication alimentaire. «L'accompagnement en urgence d'un seul cas d'intoxication alimentaire coûte à l'Etat entre 27 et 40 $ par jour, soit l'équivalent de 3 000 DA», indique-t-il.