Ce nouveau bilan vient d'être dressé par le directeur du Centre national pour la prévention et la sécurité routière. Il est tout simplement effarant tant l'hécatombe sur nos routes persiste avec son lot de victimes, de handicapés et de dégâts. On parle de 15 décès quotidiennement. Jusqu'à quand ? Et quelles solutions préconiser ? Quotidiennement ce sont pas moins de 15 décès qui viennent s'ajouter à une liste déjà longue. Dans une déclaration faite ce jeudi à InfoSoir en marge du Salon national des transports qui se tient à la Safex, El-Hachemi Boutaleb, directeur du Centre national pour la prévention et la sécurité routière tire la sonnette d'alarme. Le même responsable a affirmé que durant les premiers sept mois de l'année en cours, le nombre d'accidents à travers le territoire national est de 24 533 faisant 2 515 morts et 39 418 blessés. Comparativement à la même période de l'année écoulée, le nombre d'accidents a augmenté de 2,61 %. Le nombre de décès de 2, 78 % et enfin le nombre de blessés de 3,66 %. Des chiffres qui font froid dans le dos «tant le conducteur algérien n'a pas encore pris en compte les éléments d'une véritable sécurité routière qui aurait à ce titre éviter ce macabre bilan mais aussi des pertes financières considérables pour le pays», a déploré le même responsable. Et d'ajouter : «Selon les bilans établis ici et là, il s'est avéré, et on ne cessera jamais de le redire, que l'homme est responsable à 90 %des accidents de la circulation. Le non-respect du code de la route, la vitesse excessive, et les dépassements dangereux sont autant de facteurs causant parfois l'irréparable.» Tout cela vient, à son avis, s'ajouter à l'état de vétusté de certains véhicules. Alors quelle solution ? Selon le directeur du CNPSR, il est nécessaire en premier lieu de revoir le dispositif dissuasif déjà en cours. Pour que vienne ensuite la sensibilisation à grande échelle. Il a dans ce contexte insisté sur la «bonne formation des futurs conducteurs». Une bonne formation qui devrait commencer à partir des auto-écoles selon El-Hachemi Boutaleb qui estime que la lutte contre le terrorisme routier «nécessite une urgence une nouvelle stratégie nationale». «Vu la situation actuelle, il est impératif de revoir ce qui a été fait jusque-là en matière de sécurité routière. Pour ce faire, la tâche incombe à tous les acteurs de la société, chacun à son niveau», a-t-il conclu.