Résumé de la 3e partie - En s'emparant de la cage de l'oiseau, Ivan met en branle des carillons qui réveillent les gardiens qui le conduisent devant leur tsar... Le loup dit au tsarévitch : — Les gardiens sont endormis. Va chercher le cheval à la crinière d'or mais ne touche pas à sa bride, sinon un autre malheur t'arrivera ! Ivan-tsarévitch se glissa dans l'écurie, prit le cheval par sa crinière d'or et allait partir quand il vit une bride d'or pendue au mur et se dit : «Comment mener un cheval sans bride ? Et celle-là est si belle !...» Mais dès qu'il la toucha, ce ne fut que carillons et sonnailles. La garde se réveilla, d'Ivan-tsarévitch s'empara, devant le tsar Koussman l'amena. Le tsar cria, très en colère : — Qui es-tu ? De quelle terre native, de quel père le fils ? Et comment oses-tu toucher à mon cheval ? Le tsar Démian est mon père, Ivan-tsarévitch est mon nom. — Ah, Ivan-tsarévitch ! Il fallait venir me trouver honnêtement, par respect pour ton père je t'aurais donné mon cheval. Et maintenant toute la terre saura que le tsarévitch n'est qu'un voleur de chevaux, ce sera du joli... ! Enfin, je veux bien te pardonner et, même te faire cadeau du cheval à la crinière d'or. Mais va d'abord à vingt-neuf terres d'ici, dans le trentième royaume et ramène-moi la fille du tsar Dalmat, la princesse Hélène-la Belle ! Ivan-tsarévitch, pleurant de honte, alla raconter au loup ses malheurs. Le loup lui fit d'amers reproches : — Pourquoi ne m'as-tu pas écouté ? Pourquoi as-tu touché à la bride ? Je me donne du mal pour te servir et tu ne fais que tout gâcher ! — Pardonne-moi, je t'en prie ! J'ai encore fauté, c'est vrai. — Bon, bon ! Quand le vin est tiré il faut le boire. Monte sur mon dos, on s'en va chercher la princesse Hélène-la Belle. Et le loup gris partit comme le vent. D'un bond il passe les monts, d'une foulée franchit les vallées, des pattes dévorent l'espace, de la queue efface la trace. En peu de temps ils arrivèrent chez le tsar Dalmat, devant un grand jardin aux grilles d'or. Le loup dit : — Cette fois, tsarévitch, je vais moi-même chercher la princesse ! Toi, tu vas m'attendre dans ce bois, sous le chêne vert. Le loup gris sauta par-dessus les grilles d'or et se tapit dans les buissons. Vers le soir, Hélène-la Belle sortit se promener avec ses nourrices-suivantes, ses fidèles servantes. Comme elle se penchait pour cueillir une fleur, le loup bondit, la jeta sur son dos et s'enfuit. Sous le chêne vert il retrouva le tsarévitch : (A suivre...)