Décidément chaque élection apporte son «dissident». Cette fois les locales qui doivent se dérouler à la fin novembre se feront sans le FJD de Abdallah Djaballah qui annonce à la ronde que le FLN raflera la mise. Les autres partis de la mouvance islamiste demeurent très partagés et s'il y en a qui croit dur comme fer en son audience, d'autres restent dubitatifs et attendent le moment propice pour se prononcer. Tout dépend d'un éventuel système de quotas qu'espèrent les partis en lice, car contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce scrutin a toute son importance malgré les prérogatives réduites des APC. Par l'importance que peuvent revêtir ces Assemblées communales lors des grands rendez-vous électoraux comme la présidentielle par exemple. Or précisément dans cette course aux sièges, on semble oublier l'essentiel : le rôle prépondérant que peuvent jouer les mairies dans la vie publique. Ces dernières, dont le pouvoir est réduit à n'être que des caisses de résonance obéissant au wali et au chef de daïra, en sont arrivées à n'expédier que les affaires courantes comme le ramassage des déchets ménagers, l'éclairage public et des tâches ordinaires. Alors que le rôle dévolu aux APC est justement de réguler la vie de la commune sous toutes ses latitudes. L'exemple des parkings sauvages est édifiant sur la nonchalance des élus locaux. Voilà une «mine» d'or pour les recettes communales qui échappe complètement au Trésor public et donc aux finances des mairies. Les parkings sauvages, au nombre de 30 000, brassent plusieurs milliards de centimes annuellement. On imagine aisément le pactole qu'auraient pu tirer les institutions locales en instaurant simplement un droit d'exploitation de ces parkings et en organisant la «profession». Il est donc déplorable de voir toutes ces chapelles ne poser que des questions relatives aux quotas, au bon déroulement du scrutin, à sa transparence... alors qu'il aurait fallu quand même définir les véritables attributions de l'élu local. Où s'arrêtent-elles, et où commencent celles de l'administration? Question à 50,00 dinars : où le président du FJD stationne sa voiture ? Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.