Plan - Les dépenses publiques seront réduites dans la loi des finances 2013, mais le soutien de l'Etat aux prix et à l'emploi continuera. C'est ce qu'a affirmé, ce matin, le premier argentier du pays Karim Djoudi. «Il est difficile d'envisager de réduire le soutien des prix. La rationalité ne signifie pas rigueur. Nous avons une situation financière qui est favorable sur le moyen terme. Donc, l'approche que nous avons est celle de la prudence pour prévenir des situations difficiles», a expliqué le ministre des Finances. M. Djoudi, qui intervenait sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, a précisé que «la politique de l'Etat s'inscrit dans une démarche de projet de société». Cela dit, note le ministre, le soutien aux populations est un principe qui est retenu et sur lequel l'Etat n'envisage pas de revenir. «Il lui appartient de trouver les modes de financement les plus adéquats dans une vision prudente dans la gestion de ses ressources», a-t-il dit. A travers ces dépenses, l'Etat continuera à soutenir les prix de certains produits (blé dur et tendre, lait, sucre et huile). Une enveloppe sera consacrée pour maintenir ces prix à leur niveau. Le ministre est revenu sur les autres mesures prises dans la loi de finances qui engage le pays sur l'année 2013, notamment les mesures d'encouragement à l'investissement dans les Hauts Plateaux et le sud du pays. Cependant, parler de mesures d'encouragement ne signifie pas accorder «une dispense» fiscale aux opérateurs économiques privés comme cela a été demandé par Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprises (FCE). A ce propos, M. Djoudi a indiqué que «l'impôt doit être payé», mais il ne doit pas être à un niveau trop élevé pour ne pas casser la création des richesses. «Il faut trouver la bonne méthodologie de versement de l'impôt pour que cela ne devienne pas un casse-tête pour les opérateurs», a conclu le ministre. Répondant à une question sur le maintien de la règle 51/49 %, le ministre des Finances a indiqué qu'il ne faut pas «diaboliser la chose». «La réalité sur le terrain est qu'à partir du moment où on a le management, le pacte d'actionnaires défini, les modalités de gestion de la société et la politique de distribution des dividendes, les grandes contraintes disparaissent du côté des opérateurs. Nous constatons aujourd'hui que beaucoup de projets se réalisent sous la règle du 51/49 %», a-t-il expliqué. L'Etat gagne un transfert de management, de savoir-faire et de compétence et ça lui permet d'éponger pour plus de 51% les dividendes. Prêt au FMI : l'Algérie répondra dans quelques jours L'Algérie répondra à la demande de prêt du Fonds monétaire international à la veille de sa rencontre prévue à Tokyo. «La demande de prêt du FMI est peut-être un prêt direct ou une souscription de titres. Il faut rappeler que trois conditions sont importantes pour nous. Le risque doit être équivalent, le niveau de rémunération doit être équivalent aux rémunérations que nous obtenons aujourd'hui. Et il faut également que le risque soit neutralisé et que la liquidité du titre soit assurée», a expliqué M. Djoudi. «Nous répondrons dans quelques jours», a-t-il précisé.