Projets Un deuxième terminal à conteneurs, qui permettra un meilleur déroulement d?une activité portuaire en progression constante, sera mis en place. C?est ce qu?a indiqué le directeur général de l?Entreprise portuaire d?Alger (Epal), Ali Ferrah, lors d?une conférence de presse animée, hier, lundi, au forum d?El Moudjahid. Cette mesure s?inscrit dans le cadre d?un vaste programme de développement du port d?Alger afin de lui permettre de s?étendre sur son prolongement naturel et de réoccuper ainsi, pour un laps de temps, sa place au sein de grands ports méditerranéens. Ainsi, «une première étude de faisabilité a été réalisée en concertation avec l?ambassade des Etats-Unis qui va, très prochainement, financer la deuxième partie de l?étude du projet en question», dira M. Ferrah. D?une surface globale de 42 ha, ce nouveau terminal aura la particularité d?être réalisé sur une surface prise à la mer. Selon le P-DG de l?Epal, plusieurs entreprises ont manifesté leur intérêt pour prendre en main ce projet alléchant. En effet, d?après des études menées durant les années 1980 par les Japonais, cette réalisation, une fois achevée, sera rentable à hauteur de 20%. «Un chiffre qu?il faut revoir à la hausse», dira M. Ferrah puisque l?activité portuaire a connu une progression considérable durant ces dernières années due particulièrement à l?économie de marché et à l?avènement de nouveaux acteurs issus de la levée du monopole. Une progression qui, néanmoins, menace d?asphyxier un port déjà rongé par un urbanisme croissant et anarchique. «D?où l?idée d?un programme de développement ambitieux pour désengorger le port d?Alger», dira M. Ferrah. Ainsi, il sera question de renouveler les équipements nécessaires à la bonne marche de l?activité portuaire et d?en acquérir d?autres tels les portiques servant à déplacer des conteneurs, un nouveau silo à blé d?une capacité de 1 000 t, celui en activité étant dépassé par la charge de travail. Un nouveau parking sera également aménagé ainsi que le projet du dragage des abords de quais. Par ailleurs, M. Ferrah a souhaité l?entrée en activité du port sec de Rouiba déjà prêt depuis deux ans. Ce dernier, malheureusement, ne peut être exploité vu que les camions doivent traverser le centre-ville de Rouiba. Or cette zone est interdite à la circulation à ce type de véhicules menaçant, de ce fait, de réduire le site à un grand gâchis économique. Ce que M. Ferrah ne souhaite pas en espérant «un règlement rapide de la situation». Sur le plan des prestations de service, de gros efforts ont été fournis pour se mettre au diapason des autres ports du monde. A cet effet, le P-DG de l?Epal cite la possibilité de retirer sa marchandise une heure seulement après le débarquement tout en promettant, pour un avenir proche, d?autres mesures nécessaires au bon déroulement de l?activité portuaire.