Résumé de la 83e partie - harles arrive à Londres. Dans le bureau où on lui demande de se rendre, il y a son père, Taverner et Mr Gaitskill... Taverner sourit de nouveau. — Qu'est-il arrivé ? demandai-je. Mr Gaitskill ouvrit la bouche pour répondre, mais mon père parla avant lui. — Dans cette communication, M. Agrodopoulos déclare se conformer à certaines instructions, que lui a données son ami Aristide Leonidès. Il y a un an environ, Aristide Leonidès lui confia une enveloppe cachetée, avec mission de la faire parvenir à Mr Gaitskill immédiatement après sa mort. Dans le cas où M. Agrodopoulos aurait disparu le premier, son fils, un filleul de Leonidès, devait transmettre le dépôt à Mr Gaitskill. M. Agrodopoulos s'excusait d'avoir tardé : terrassé ces temps derniers par une pneumonie, c'est seulement dans l'après-midi d'hier qu'il a appris la mort de son ami. — Tout cela, coupa Mr Gaitskill, est contraire à tous les usages professionnels ! Le «pater» poursuivit : — Mr Gaitskill ouvrit le pli, prit connaissance de son contenu et jugea qu'il était de son devoir... — Etant donné les circonstances, précisa l'avoué. — De nous communiquer les documents, lesquels consistent en un testament, dûment signé et certifié par des témoins, et en une lettre qui l'accompagne. — Ainsi, dis-je, le testament a fini par se manifester ? Mr Gaitskill devint cramoisi. Il protesta avec violence. — Ce n'est pas le même testament ! Pas celui que j'ai établi, à la demande de M. Leonidès. C'est un document rédigé de sa propre main, la plus grosse imprudence que puisse commettre un homme qui n'est pas juriste de profession. À croire que M. Leonidès a tout fait pour me ridiculiser ! Taverner essaya de mettre un peu de baume sur les blessures du malheureux Gaitskill. — N'oublions pas, monsieur Gaitskill, que M. Leonidès était très âgé ! Quand on devient très vieux, on est parfois un peu dérangé... Pas fou, bien sûr ! Mais un peu excentrique. Mr Gaitskill renifla sans répondre. — Mr Gaitskill, reprit mon père, nous a téléphoné et informé des dispositions essentielles du testament. Je l'ai prié de passer à mon bureau, avec les deux documents, et, en même temps, Charles, je t'ai convoqué. J'avoue que je ne voyais pas pourquoi. Cette manière de faire m'étonnait, aussi bien du «pater» que de Taverner. Ce que contenait le testament, j'aurais toujours fini par l'apprendre et, tout bien pesé, la façon dont le vieux Leonidès disposait de ses biens ne me regardait pas. — Ce testament, demandai-je, est très différent de l'autre ? — Enormément, dit Mr Gaitskill. Le paternel ne me quittait pas des yeux. Taverner, au contraire, faisait tout son possible pour ne pas me regarder. Je commençais à me sentir mal à l'aise. Je repris, tourné vers Gaitskill : — La chose, certes, ne me concerne pas. Pourtant... Il alla au-devant de mes vœux. (A suivre...)