Réaction - «Je me réjouis des engagements pris par les autorités algériennes pour contribuer aux financements supplémentaires du FMI». C'est ce qu'a déclaré, la Directrice générale du fonds monétaire international Mme Christine Lagarde dans un communiqué publié par le FMI qui tient son assemblée annuelle du 9 au 14 octobre dans la capitale japonaise. Mme Lagarde a salué la décision de l'Algérie de contribuer à hauteur de 5 milliards de dollars pour renforcer les capacités financières du FMI. L'Algérie «se joint à une action concertée entre les créanciers importants pour s'assurer que le FMI dispose de ressources suffisantes afin de lutter contre les crises et promouvoir la stabilité économique mondiale», a affirmé la patronne de l'institution de Bretton Woods. Pour la DG du FMI, l'engagement de l'Algérie «démontre sa volonté de soutenir l'effort de coopération en cours pour renforcer la stabilité économique et financière dans l'esprit du multilatéralisme ». L'engagement financier de l'Algérie s'ajoute ainsi aux 456 milliards de dollars déjà promis par les pays membres pour renforcer la capacité du FMI à lutter contre la crise, portant, désormais, le montant global des engagements des créanciers à 461 milliards de dollars. L'Algérie a décidé de participer à l'emprunt lancé par le FMI avec un montant de 5 milliards de dollars, avaient annoncé jeudi le ministère des Finances et la Banque d'Algérie. La participation algérienne s'effectuera sous forme d'accord d'achat de titres libellés en Droits de tirage spéciaux (DTS). La participation à cet emprunt est une opération qui «s'inscrit dans le cadre de la gestion rationnelle des réserves de change» selon le ministère des finances. L'acquisition de titres du FMI «constitue une contribution aux actions de la communauté internationale, y compris du FMI, visant à endiguer l'impact de la crise économique et financière globale sur l'ensemble des pays, y compris l'Algérie», avaient expliqué le ministère des Finances et la Banque d'Algérie. Le FMI, rappelle-t-on, avait lancé depuis avril 2011, dans le cadre du renforcement de ses ressources, un emprunt auprès des pays membres disposant d'une viabilité financière externe solide, dont l'Algérie, viabilité qui s'apprécie dans le contexte d'une gestion macroéconomique saine. Ces ressources sont mises à disposition pour la prévention et la résolution des crises et pour répondre aux besoins de financement éventuels de tous les pays membres du FMI dont notamment les pays de la zone euro qui traversent une grave crise financière. Ce «pare-feu» permet, pratiquement, de conforter la capacité de prêt du FMI aux pays qui en ont besoin.