Sur les 52 partis en lice pour les communales, combien vont sortir vainqueurs ? Soyons pragmatiques et posons la question autrement : quelles sont les formations politiques qui tiendront tête au FLN et au RND, puisque des pronostics «réalistes» donnent ces deux partis largement victorieux. Comme pour les législatives, on assiste pratiquement aux mêmes scénarios qui ont précédé le rendez-vous électoral du 10 mai. Souvenons-nous des grandes dissensions, des dissidences et autres mouvements de grande contestation des listes commanditées par les états-majors et imposées dans des circonscriptions où les militances locales avaient juré de ne pas se laisser faire... Et puis, le jour des résultats, ce fut le raz de marée que l'on sait, consacrant les deux chapelles à la proximité avérée avec le «pouvoir central ». Comme quoi il n'y a, à la veille de ces joutes locales, que les partis qui y sont engagés qui continuent de cultiver cette ingénuité propre aux nouveaux venus à la politique. Des candidats qui demeurent convaincus que les électeurs, lassés de voir toujours les mêmes formations gérer leurs communes, vont se tourner vers un sang neuf. A la limite, on serait tenté de croire que ces anomalies signalées çà et là dans plusieurs communes du pays où des ténors du FLN ont imposé des listes, ne serviraient en définitive qu'à faire diversion, faire croire que la contestation, du reste légitime, est un signe de bonne santé démocratique ? Parce que ce ne sont sûrement pas ces illustres inconnus qui vont poser problème aux deux formations «jumelles» que sont le FLN et le RND, si ce n'est la victoire attendue des chapelles à ancrage régional comme le RCD et le FFS, ainsi que des membres de l'Alliance verte qui sont prévus troisièmes dans le décompte final. Pourtant l'enjeu de ces élections locales est de taille, quand on sait la profession de foi du Premier ministre qui veut réconcilier l'Algérien avec son administration. Réhabiliter le rôle des élus locaux, véritable cheville ouvrière du développement. Enfin vaincre le signe indien qui veut que les élus locaux dont beaucoup sont prompts à se servir. La moralisation de la vie publique, credo du nouveau gouvernement, passe aussi par la crédibilité de ces élections. Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.