En définitive, ces élections législatives auront eu pour conséquence, la dispersion de deux mouvances importantes dans le paysage politique national. D'abord celle qui se proclame de l'islamisme modéré et qui se voit «enrichie» d'une nouvelle chapelle sous la férule de Amar Ghoul qui demeure une figure de proue et qui compte ainsi rentabiliser son aura lors des élections ainsi que sa notoriété de «faiseur de grands projets» dont l'autoroute dont il aime à se vanter. N'a-t-il pas poser dans une affiche avec comme arrière-fond cet ouvrage gigantesque comme pour s'en attribuer la paternité ? « Enfant» du MSP, il prend donc ses distances et sa dissidence confirmée et officialisée cache mal des ambitions beaucoup plus grandes que celles de député... Une chose est sûre : toute la famille idéologique est sortie plus divisée que jamais après ces joutes électorales au point qu'elle essaie de recoller les morceaux dans une tentative de confédération qui mettrait en veilleuse les querelles de clocher. A l'évidence, cette mouvance ne perd pas espoir, confortée qu'elle est par les victoires de ses fratries idéologiques notamment en Egypte. L'autre parti à subir une profonde crise est le FFS qui risque, sinon l'implosion, du moins la naissance d'une aile moins conciliatrice, voire plus radicale avec l'intention clairement annoncée de ses dissidents de créer un parti. Quel en sera l'impact sur une configuration politique confinée à une région ? Cette nouvelle chapelle sera-t-elle inscrite dans une militance particulière, c'est-à- dire spécifique à une région ou au contraire, se déploiera-t-elle à travers le territoire national ? Pari difficile que devront relever la soixantaine de dissidents. Surtout quand on sait le désintérêt manifeste de la population de la chose politique en ces temps où le couffin devient la principale préoccupation. L'Algérien d'aujourd'hui est soucieux d'échéances concrètes comme le ramadan, l'Aïd, la rentrée scolaire... Un parti politique de plus ou de moins, ça ne fait pas bouillir la marmite. Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.