Douche - Gagnés par l'euphorie, après les deux dernières victoires face respectivement à l'ASO et à la JSMB, les Canaris sont retombés dans leurs travers. Hier dans la soirée, ils ont essuyé une défaite inattendue à domicile face au CRB. Les hommes de Fabbro, qui abordaient ce match avec un air de revanche face à un adversaire qui les avait battus la saison dernière en aller et retour, notamment la défaite historique de 7 buts à un, se sont fait surprendre dans le temps additionnel par le rentrant Sodji. Ce dernier a inscrit l'unique but de la partie dans les ultimes secondes de la rencontre. Un but suffisant pour le Chabab, qui lui a permis de goûter de nouveau à la victoire, derrière laquelle il court depuis quatre journées. Diminués psychologiquement et amoindris par l'absence de leur international, Islam Slimani, les Belouizdadis ont réussi à résister grâce en grande partie à un Ousserir des grands jours avant d'assommer les Canaris, qui ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes pour avoir raté un nombre incalculable d'occasions, qui auraient pu les mettre à l'abri. Hier, les camarades de Bouaïcha ont, certes, dominé mais au final, ils ont été mis K.-O. par les Rouge et Blanc qui ne pouvaient espérer un meilleur sort dans ce match où d'aucun ne misait gros sur les chances des gars du coach Arena. Ce dernier a dirigé son équipe pour la dernière fois cette saison et s'estime fier de quitter le CRB sur cette performance. Les coéquipiers de Amar Ammour ont réussi le hold-up parfait face à des Kabyles, qui ont affiché un excès de confiance. Cela leur a été fatal d'ailleurs puisqu'ils ont crié victoire avant même le déroulement du match. Cette nouvelle défaite à domicile, qui vient s'ajouter au nul concédé devant le MC Oran, démontre, si besoin est, que les Jaune et Vert, qui affichent une fébrilité à l'extérieur, sont également fragiles dans leur fief. Pourtant, hier toutes les conditions étaient réunies au stade du 1er-Novembre à même de permettre aux Canaris de l'emporter devant une équipe, qui traversait une zone de turbulences avant ce rendez-vous. Les supporters étaient présents en grand nombre, l'effectif était au grand complet, l'ambiance dans les gradins était en faveur des Jaune et Vert, mais sur le terrain les choses se sont passées autrement. En effet, le CRB qui s'est contenté de défendre dans la majeure partie du match, a attendu le moment propice pour réussir son coup de maître dans le temps additionnel. En effet, c'est le moment choisi pour trouver les filets grâce à Sodji, rentré quelques minutes auparavant (85'). Un but en or qui permet à son équipe de renouer avec le succès et de plonger les Canaris dans leurs travers. Les coéquipiers de Messaâdia doivent tirer les enseignements et se dire qu'un match n'est jamais gagné à l'avance. La déception Fabbro : «C'est rageant de perdre ainsi» Le coach de la JSK, Enrico Fabbro, qui ne s'attendait certainement pas à ce qui venait d'arriver à son équipe, semblait abattu après la défaite d'hier face au CRB. Un revers que le technicien italien a justifié par le manque d'inefficacité de son compartiment offensif, mais il a évité d'accabler ses joueurs. «Nous étions supérieurs tout au long du match. Nous avons dominé le CRB sur tous les plans et ça fait très mal de finir cette rencontre par une défaite. Les joueurs ont fait un grand match et toutes les solutions ont été préconisées pour gagner ce match. Nous avons aligné trois puis quatre attaquants, avant d'en incorporer un cinquième, en vain. Le CRB qui s'est contenté de défendre et qui a subi, n'a eu qu'une seule action et c'était la bonne. Je pense qu'aujourd'hui ce n'était pas un problème de stratégie, puisque les joueurs étaient bien en place sur le terrain et que l'équipe a bien tourné. Malheureusement sur le plan offensif, nous avons fait preuve d'un manque d'efficacité. Ce sont des choses qui arrivent et le football est ainsi fait, mais c'est tout de même rageant». Les échauffourées Supporters et policiers ont «continué» le match dehors ! La défaite concédée hier par les Canaris sur leur terrain n'a pas été sans provoquer quelques incidents, heureusement sans gravité en fin de partie. En effet, des échauffourées ont éclaté entre supporters et service d'ordre. Déçus par le revers que venait d'essuyer leur équipe, certains fans ont déversé leur colère en jetant des projectiles sur la pelouse. Le service d'ordre est intervenu et des échauffourées ont éclaté entre les deux parties hors du stade avant que tout ne rentre dans l'ordre un quart d'heure après. Les forces anti-émeutes déployées en nombre aux alentours du stade ont été arrosés de projectiles. Les supporters, visiblement excités, ont attaqué les policiers avec des pierres. La tension est vite montée et les forces anti-émeutes ont eu recours au gaz lacrymogène pour disperser ces jeunes au niveau du quartier les Genêts qui fait face au CHU Nédir-Mohamed, à quelque 300 mètres du stade du 1er-Novembre. Signalons enfin que l'important dispositif déployé, dont des camions chasse-neige et des camions à jets d'eau, a été maintenu jusqu'à une heure tardive. Le départ Arena : «Je quitte le CRB la tête haute» Depuis hier, le CRB n'est plus entraîné par l'Italo-Helvète Guglielmo Arena. Ce dernier a quitté la barre technique à la fin de la rencontre face à la JSK, comme annoncé auparavant dans ces mêmes colonnes. Le motif invoqué par le concerné est «la maladie d'un parent proche» ce qui l'a poussé à demander une séparation à l'amiable avec son club employeur. Il a, néanmoins, quitté le Chabab sur une bonne note, en parvenant à l'emporter sur le terrain de la JSK (1-0). Accosté à la fin de la rencontre, il dira : «Je ne vous cache pas que je suis très ému. J'avais un projet ambitieux pour cette équipe, mais la malchance a été de notre côté, avec cette programmation qui a fait qu'en 7 matchs, on ne joue que deux fois chez nous. Je remercie les joueurs de m'avoir offert cette victoire face à la JSK pour me permettre de quitter le club la tête haute.»