Résumé de la 8e partie - Pour arriver à ses fins, le terrible magicien achète des lampes neuves qu'il échange contre des vieilles. Il arrive devant le palais et propose son marché... Il tremble d'émotion lorsqu'un des esclaves du palais ouvre la fenêtre et lui crie : «Attends un instant, notre maître a une très vieille lampe dans sa chambre. Je crois qu'il serait bien content si on l'échangeait contre une neuve.» Le magicien n'en croit pas ses yeux, l'esclave lui donne, contre une neuve, la lampe merveilleuse qu'il désire depuis si longtemps... Dès qu'il l'a entre les mains, il se hâte de quitter la ville, puis il attend que la nuit tombe et que le palais soit endormi. Alors il frotte la lampe et le génie lui apparaît. «Maître, que désirez-vous ?», demande-t-il. «Je veux que le palais d'Aladin ainsi que la princesse soient transportés chez moi en Afrique, mais je veux qu'Aladin reste ici. Il s'expliquera lui-même avec le sultan», dit-il avec un rire mauvais. La nuit est sans étoiles et sans lune. Tout à coup, sans que personne s'en aperçoive, le palais s'élève dans le ciel, ne laissant à la place qu'une vaste surface de terre battue. Le matin, quand le sultan se réveille, il regarde comme il en a l'habitude, vers le palais d'Aladin. Mais ce jour-là, il n'en croit pas ses yeux, est-il en train de rêver ? Hélas non, on aurait dit qu'un énorme coup de vent avait balayé la terre et avait tout emporté. A la place du palais, il n'y a plus qu'un espace vide. Horrifié, le vieux sultan fait appeler son grand vizir. «Dis-moi ce que tu vois», lui ordonne-t-il en ouvrant la fenêtre. «Majesté, le palais du prince a disparu», s'écrie le vizir stupéfait. Puis, se tournant vers le sultan, il ajoute : «Si seulement vous m'aviez écouté, j'ai toujours pensé que cet Aladin avait usé de moyens malhonnêtes et de magie pour épouser votre fille ! Il faut l'attraper, le punir sévèrement et le forcer à s'expliquer.» Le sultan, la veille encore si attentionné pour Aladin, ne pense plus maintenant qu'à se venger. Ils ne cherchent pas longtemps. Aladin dort profondément près d'un buisson. On l'amène devant le sultan fou furieux et lorsqu'il est jeté dans le plus noir et le plus profond des cachots, il n'a toujours pas compris ce qui lui arrive. Il est là, impuissant, sans défense. Très loin au-dessus de lui, il entend la voix du sultan : «Je te donne quatre jours et quatre nuits, Si d'ici à là la princesse Badroulboudour n'est pas revenue, je te ferai couper la tête.» (A suivre...)