Résumé de la 2e partie Après avoir présenté le meilleur fil, Bon-Ali présente les meilleures pâtisseries. Sa mère veut lui offrir son plus beau château. Mère, dirent ensemble Ali et Pas-Ali, se vêtir et se nourrir ne sont pas tout pour un ménage. Que devient-il sans la santé ? On en voit, hélas, assez d'exemples ! Et que devient-il souvent quand la beauté de la femme ne retient pas le mari au foyer ? Suspendez votre jugement jusqu'à ce que vous ayez pu voir nos fiancées. ? Allez donc les chercher ! dit la mère, c'est juste ; et je veux me rendre compte de cela par moi-même, avant de décider. Et les trois frères s'en allèrent pour la troisième fois. Bon-Ali se rendit sur le bord de l'étang où il se sentit de nouveau envahi par une grande tristesse. ? Que je suis malheureux de n'avoir point de fiancée à présenter à ma mère ! La grenouille parut. ? Quoi ! Bon-Ali, après ce que j'ai fait pour toi, j'espère que tu n'hésiteras pas à me croire. Eh bien ! crois-moi ! J'étais une jolie petite fille, un peu fée quand, par jalousie, une méchante fée, très vilaine, mais plus puissante que moi, m'a condamnée à vivre avec mes s?urs et mes servantes dans une demeure enchantée au fond de cet étang. Elle nous a jeté un sort. En vertu de ce sort je ne peux paraître hors de cette maison, soumise à un enchantement, que sous la forme d'une grenouille, telle que tu me vois. Mais le sort sera levé le jour où quelque jeune homme voudra m'épouser et me le promettra dans cette maison de verre que j'habite avec mes s?urs et mes servantes et qui est cachée au fond de l'étang. Quoi ! Quoi ! Bon-Ali viens chez moi. Sans penser à rien, Bon-Ali saute alors dans l'étang, tout bonnement. Il se sent lentement tiré vers le fond de l'eau et en moins de rien il se trouve, à son grand étonnement, dans la maison enchantée qui était un vrai palais de cristal. Aussitôt, en entrant avec lui, la pauvre grenouille reprit sa forme originelle et devint la plus jolie fille qu'on puisse imaginer. Elle allait et venait au milieu de ses s?urs et de ses servantes et gouvernait parfaitement la maison où rien ne manquait pour le plaisir de la vie, sauf que l'emprisonnement forcé empoisonnait le plaisir. Bon-Ali n'attendit pas un instant pour demander la main de cette merveilleuse fiancée qu'il amena bien vite chez sa mère car le sort était levé. Et lorsque les trois frères se présentèrent devant leur mère avec leur fiancée, celle de Bon-Ali l'emporta largement sur les deux autres par sa beauté, sa bonne mine fraîche et rose, sa souplesse, sa vigueur, sa finesse et sa gaieté, que la mère, après avoir poussé des cris d'admiration qui n'en finissaient plus et proclamé que c'était la plus méritante, donna enfin le plus beau château à Bon-Ali qui a été, pendant toute sa vie, l'homme le plus heureux qu'on ait jamais vu.