L'Association des éditeurs et des libraires iraniens a proposé à l'Unesco de désigner Téhéran capitale mondiale du livre en 2006 ou 2007, selon un communiqué publié jeudi. L'Association argue, dans ce communiqué diffusé à l'occasion de la Foire du livre, qui a fermé ses portes jeudi, de la dynamique de l'industrie du livre en Iran. Selon elle, «on est passé de 8 209 nouveaux titres publiés (en Iran), il y a dix ans à 36 725 au cours de l'année écoulée», de mars 2003 à mars 2004. La 17e Foire du livre de Téhéran, événement tout autant social que culturel, a reçu pendant une dizaine de jours près de trois millions de visiteurs se pressant devant les stands de 1 900 éditeurs iraniens et 1 200 étrangers. «L'Iran est l'un des pays musulmans dont l'industrie du livre est la plus active. On a assisté à un boom dans l'édition», a déclaré le sociologue Ehsan Naraghi. Cependant, la désignation de Téhéran comme capitale mondiale du livre suppose que la République islamique signe les textes internationaux sur les droits d'auteur, a-t-il ajouté. Les autorités, notamment la municipalité conservatrice et le ministère, aujourd'hui réformateur, de la culture doivent aussi donner leur approbation. La publication de livres reste soumise, en Iran, à une censure qui s'est cependant relâchée ces dernières années. Depuis 2001, l'Unesco nomme chaque année une capitale mondiale du livre. A titre de capitale mondiale du livre, Montréal succédera en 2005 à la ville d'Anvers en Belgique.