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Histoires vraies
La malemort (3e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 08 - 12 - 2012

Résumé de la 2e partie - Antonia, pour éviter le déshonneur, tente de cacher le suicide de sa sœur...
Avec une étoffe quelconque, car il n'y a pas de traces de doigts, exactement comme si elle s'était pendue.
Le médecin marque un temps.
— Mais ce n'est pas le cas : Antonia m'a dit qu'elle l'avait trouvée comme cela sur son lit en arrivant.
Le brigadier chef Batistini n'a plus qu'à faire son devoir. Il entre dans l'épicerie Pietri, où Antonia est seule.
— Par égard pour vous, j'ai préféré vous interroger ici plutôt qu'à la gendarmerie. Mais il faut me dire la vérité. Votre sœur n'est pas morte de son cancer. On l'a étranglée.
Il y a un silence. La femme en noir au visage aigu le regarde dans les yeux.
— Alors, c'est un crime de rôdeur.
Impossible. On n'a rien volé. Il n'y avait aucun désordre. Aucune trace de lutte.
— Dominique Batistini attend qu'Antonia dise quelque chose. Mais elle n'ouvre pas la bouche.
— Vous êtes certaine que ce n'est pas un suicide ?
— Ce n'est pas un suicide !
— Sans que ce soit un suicide, elle vous a peut-être demandé de mettre fin à ses jours à sa place, d'abréger ses souffrances...
— Pas du tout !
— Alors c'est un crime, un crime dicté par la vengeance ! Julia Pietri, je suis obligé de vous arrêter.
Et, quelques instants plus tard, les habitants de Piedimonte voient sortir Antonia, menottes aux poignets.
9 avril 1960. Le brigadier chef, Dominique Batistini, est de nouveau dans la bergerie où a eu lieu le drame, pour se livrer à des investigations supplémentaires. Il parcourt les abords à la recherche d'indices nouveaux, lorsqu'il aperçoit un gamin qui l'observe de loin. Il le connaît bien. C'est le petit Joseph Porta, employé de temps en temps à la bergerie pour de menus travaux. Il reste planté à distance, l'air bizarre. Dominique Batistini comprend qu'il a quelque chose à lui dire, mais qu'il n'ose pas. Il l'interpelle :
— Hé Joseph, viens un peu ici !
Joseph Porta s'approche à contrecœur. Il a le regard fuyant et le front bas.
— Tu as vu quel que chose ?
— Non, non... Je n'ai rien vu.
— Si, tu as vu quelque chose. Même que tu vas me dire quoi.
Le gamin avale sa salive.
— C'est-à-dire... j'ai vu la pendue...
— La pendue ! Tu es sûr ?
— Oui, Mme Julia... Elle se balançait à la branche du gros châtaignier.
— Mais alors, ce n'est pas Antonia...
— Mlle Antonia, elle est arrivée tout de suite après moi. Elle est allée chercher un couteau et elle a coupé la corde. Elle a ramené Mme Julia dans la maison.
Le brigadier chef Dominique Batistini est Corse. Il ne se pose pas la question : pourquoi Antonia Pietri s'est-elle laissé accuser ? Il sait très bien la raison de sa conduite : elle a voulu éviter à Julia et à elle-même la honte d'un suicide. Non, c'est une autre question qu'il pose au jeune Joseph Porta, une question purement matérielle :
— Et la corde ? Tu sais ce qu'elle en a fait ?
— Oui, j'ai vu : elle l'a jetée dans le puits.
Le brigadier chef Batistini se dirige vers le puits. Il se penche. Il distingue au fond une tache brunâtre. C'est bien la corde avec laquelle Julia Simonetti s'est pendue.
Tout cela s'est passé en 1960. Aujourd'hui, le suicide n'est plus un déshonneur en Corse et on ne parle plus de la malemort. Il est vrai qu'il y a malheureusement d'autres sujets de conversation.


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