Au moment où l'économie française confrontée à l'une des plus graves crises de son existence, tente, par le biais d'hommes d'affaires avisés, de relancer la «coopération» avec l'Algérie en privilégiant l'exportation de ses produits dans notre pays, «ciblé» en tant que marché très porteur, voilà que nos voisins tunisiens sollicitent les investisseurs algériens pour dégripper leur économie qui a subi des pertes considérables avec les événements que l'on sait. Or la France présente ses divers capitaines d'industrie comme des investisseurs alors qu'ils viennent tenter de placer leurs marchandises. Le paradoxe est donc le suivant : si la Tunisie sollicite les investisseurs algériens, c'est qu'il en existe ! La question qui se pose alors consiste à savoir pourquoi l'Algérie ne fait pas appel à ses propres investisseurs puisque ceux-là sont censés pouvoir relancer l'économie tunisienne ? Et on ne peut franchement soupçonner nos voisins de naïveté ou de zèle, leur pays ayant, avant le «printemps arabe», possédé une économie bien structurée, notamment dans le secteur du tourisme. Une chose est donc sûre : ce n'est pas dans ce domaine qu'ils veulent faire appel à nos investisseurs et, à bien y réfléchir, il est presque certain qu'ils n'ont besoin que d'argent frais pour relancer leur machine. Voilà qui nous amène à nous poser la question de savoir pourquoi ne pas impliquer ces porteurs de capitaux dans notre propre économie. C'est là que réside le véritable challenge. Etablir un partenariat avec l'Europe et particulièrement avec la France qui attend énormément de la visite de son Président pour décrocher de nombreux contrats concernant surtout l'écoulement de ses produits. Concrètement, que peuvent nous apporter les «investisseurs français»? Si on considère le feuilleton Renault et le temps qu'il prend pour voir le jour, il ne faut pas s'attendre à des miracles. Le miracle serait que nos capitaines d'industrie puissent ici, chez eux, établir les bases d'une économie dans le but de se libérer des importations. Ils en ont les moyens. Reste la volonté politique. Et cela, c'est une autre paire de manches. Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.