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Histoires vraies
L'aveu (2e partie)
Publié dans Info Soir le 30 - 01 - 2013

Résumé de la 1re partie - Mais quel est cet aveu monstrueux qu'Aline va faire au brigadier Mangin ?
Cette confession s'est passée dans un petit village belge, où vivait sans que personne l'ait jamais deviné, la pire des criminelles ayant commis le pire des crimes.
Ils sont dans le jardin d'Aline. Trois gendarmes, un fossoyeur réquisitionné par le maire, le maire et le médecin.
Vêtue d'une blouse grise à carreaux, les mains dans les poches, Aline réfléchit en examinant le potager.
«Faut creuser là, le long du petit mur. J'ai compté dix pas à partir de l'allée.»
Un gendarme compte dix pas, mais Aline n'est pas d'accord, il a fait de grandes enjambées. Elle recommence et indique l'endroit du bout de sa chaussure.
«C'est là.»
Le gendarme enfonce un piquet de bois dans la terre. Aline parcourt l'allée et se dirige vers l'angle du jardin, près d'un puits désaffecté.
«Le deuxième, c'est pas compliqué, j'ai pas eu le temps, c'était l'aube, alors je l'ai mis là, avec des pierres par-dessus.»
Le gendarme se penche sur le puits et dit :
«Y a bien vingt mètres, faudra un treuil.»
Ils ne sont pas à l'aise, tous ces hommes. Aline semble au contraire soulagée. Assise maintenant sur un banc de pierre, elle lève son visage aux traits plats, pommettes saillantes et regard clair.
«Pour le troisième, je sais pas si vous trouverez grand-chose... J'ai mis de la chaux vive.»
Elle se tait un moment, puis ajoute durement :«C'est parce que j'y avais mis le chien deux jours avant, ça s'est trouvé comme ça.»
Le maire regarde ailleurs, les gendarmes prennent des notes, ils font un relevé des tombes qu'Aline vient de leur indiquer. Seul le fossoyeur, endurci tout de même à ce genre de chose, pose la question :
«Bon, alors j'y vais ? Par où je commence ?»
Le médecin l'arrête.
«Attendez. Il y a tout de même des précautions à prendre. Vous allez creuser, et après ? Où mettrez-vous les corps ? Il faudrait déterminer les dates d'inhumation ! Je ne comprends pas que la brigade n'ait pas demandé un expert.»
Le brigadier Mangin hausse les épaules :
«La dernière tombe a plus de vingt ans ! Vous voulez déterminer quoi ? J'ai la déposition ici, elle a déclaré : 1948 pour le premier, à la lune de mars. Le second en 51, pour la mi-novembre. Et le troisième en 52, deux jours après Noël.
— Reste le mode d'exécution !
— Elle l'a dit. C'est le même pour les trois. Etouffés. Il vous suffira de préciser dans votre rapport les sexes et les âges si c'est possible. Pour confirmation. Enfin pour la règle. Je vous demanderai aussi un examen médical de la prévenue. La lettre du procureur dit qu'il faut savoir si elle a véritablement accouché. Il dit : «Ne pas écarter la possibilité qu'il s'agisse d'enfants étrangers à cette femme.»
Aline B., quarante-deux ans, vient donc d'avouer l'assassinat délibéré de trois nouveau-nés qu'elle aurait portés, mis au monde et inhumés en cachette, entre 1948 et 1952.
Personne ne s'est jamais douté de la chose. Cette femme, plutôt avenante, menant une vie tranquille, et travailleuse, n'a rien d'une criminelle en apparence. Absolument rien. Et dans ce jardin, à deux pas de l'évidence, le brigadier Mangin n'arrive pas encore à y croire. (A suivre...)


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