Au moment où notre équipe nationale réalise les plus mauvais résultats de son histoire, un autre événement prévu pour le début du mois en cours, a été très peu médiatisé compte tenu de l'actualité sportive et aussi politique avec la récente attaque du site gazier d'In Amenas. Il s'agit d'une large consultation sur le système éducatif où seront conviés tous les acteurs de ce secteur très délicat. Selon les informations qui ont filtré, le département de l'Education nationale ne compte pas engager de grandes réformes et s'apprête à consolider celles qui ont déjà été pratiquées par le précédent ministre. Nous épargnerons aux lecteurs toutes les antiennes sans cesse ressassées au sujet de la médiocrité de notre système éducatif, ce constat a dépassé le verdict des experts et autres pédagogues pour devenir celui de n'importe quel parent d'élève. C'est aujourd'hui un lieu commun que d'affirmer que notre école ne produit plus de cadres compétents et elle a l'outrecuidance de nous aligner annuellement des chiffres et puis des chiffres pour nous convaincre de sa bonne santé. Pourtant ces milliers de diplômés ne font que grossir les rangs des demandeurs d'emploi et se contentent, dans le meilleur des cas, du filet social. L'exercice consiste à trouver le lien entre la débâcle de notre équipe nationale et la déliquescence de notre système éducatif. La réponse est d'une déroutante simplicité : la matière de l'éducation physique et sportive est réduite à une portion insignifiante pour ne pas dire qu'elle a carrément disparu. Or cette grave lacune dans l'éducation nationale explique en partie la déroute de notre sélection. Parce que la pratique du sport à l'école fait partie intégrante de la formation et il fut un temps où les équipes scolaires, toutes disciplines confondues, constituaient un réservoir inépuisable pour les équipes nationales. Chaque lycée avait ses sélections attitrées — et titrées — dans tous les sports. Aujourd'hui, on a abandonné le sport à l'école et on s'est mis à importer des athlètes dans toutes les disciplines. Surpayés, ces joueurs viennent alors remplir un contrat car leurs carrières se font ailleurs. Aussi, cette consultation annoncée du secteur de l'éducation nationale doit impérativement prendre en compte la nécessité absolue de réhabiliter le sport à l'école. Quant aux autres problèmes, laissons aux acteurs du secteur le soin de les poser et peut-être de les résoudre. Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.