Avis n «Il y a un grand chantier à ouvrir dans l'Education nationale afin de mettre à jour les réformes dans le bon sens et dans l'intérêt de l'élève», a estimé, hier, le président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves. Concrètement, Bachir Hadj Dellalou qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale propose que le ministère de tutelle «procède à l'allégement des programmes, puisqu'il est constaté que ce programme est long et lourd d'autant plus que le secteur de l'Education est constamment secoué par des mouvements de grève». «Nous sommes pour les réformes qui ont abouti à certains résultats. Néanmoins, il existe quelques anomalies sur lesquelles il faudrait revenir afin d'y remédier en proposant autre chose afin de les mettre en conformité avec les aspirations de la scolarisation de nos enfants actuellement», a ajouté Hadj Dellalou, qui précise : «Il s'agit de la surcharge des classes, des cours, d'un rythme scolaire qui ne répond plus aux normes pédagogiques.» Les solutions ? «On les a déjà formulées lors de la récente rencontre avec le ministre de l'Education», a-t-il répondu. A savoir : l'allégement des programmes et des temps-horaires. Sur ce point précis, le président de la Fédération des associations des parents d'élèves s'est montré très critique. «Au primaire, à titre d'exemple, l'enfant entre en classe vers 8h du matin pour la quitter le soir, parfois, vers 16h. Il est vrai que cette période est marquée par deux temps d'arrêt mais nous sollicitons l'allégement du temps-horaire en fonction des programmes que nous espérons voir revus à la baisse», a-t-il noté. «Nous avons signalé également le manque d'infrastructures scolaires, l'absence des cantines scolaires, du transport, l'inexistence d'enseignants de certaines matières telles que le français, les mathématiques et la physique dans certains établissements», a encore ajouté l'invité de la Radio nationale. Pour lui, la santé scolaire fait aussi défaut, de même que le manuel scolaire et particulièrement la lourdeur du cartable. Interrogé sur la concertation sur la réforme du système éducatif, récemment lancée, il a estimé que «c'est une première dans les annales du système éducatif national puisque après près de dix ans d'application des réformes, nous allons procéder à l'évaluation de ce qui a été fait. Nous attendons donc beaucoup de choses de ces consultations élargies». Pour rappel, ces réformes engagées auparavant «sont un acquis national pour l'Ecole algérienne». Farid Houali