Un hommage particulier a été rendu, hier, samedi, au Théâtre national algérien à Mustapha Benchograni et Arslane, deux grandes figures du théâtre et du cinéma algériens par l'association artistique et culturelle Troisième millénaire. L'hommage a été organisé en collaboration avec le TNA et l'Office national des droits d'auteur et droits voisins (Onda) mettant en œuvre pour la circonstance, un programme riche et varié. Le public a pu apprécier les voix de Nawel Skender et Abdelaziz Benzina, avant de laisser Mohamed Lamari enflammer la salle avec son titre mythique Djazaïria gardant toujours, à 73 ans, une fraîcheur vocale et physique peu communes et promettant de revenir très bientôt avec un nouvel album dans lequel il sera accompagné par l'Orchestre symphonique d'Alger, dirigé par le maestro Abdelkader Bouazara. La distinction honorifique et la médaille du mérite ainsi qu'un «Burnous» représentant la culture algérienne ont été remis, avec des fleurs et autres cadeaux, par Sid-Ali Bensalem, président de l'association organisatrice de cet hommage, assisté des représentants des organismes collaborant. Plasticien et designer, Arslane Lerari, né en 1948, est également comédien. Il a joué dans plusieurs pièces dont El mahgour de Slimane Benaïssa et Conseil de discipline du même auteur, ainsi que El Wassiya, du regretté Djamel Fezzaz et Titi écrit et récemment réalisé par Khaled Barket. La conception des pictogrammes des Jeux méditerranéens de 1975 avec un groupe d'artistes et 1er prix du Concours national de peinture de la Fondation Ahmed-Asselah, obtenu en 2000, sont quelques exemples de réussite d'Arslane le plasticien. Mustapha Benchograni, quant à lui, a été parmi les premiers comédiens à rejoindre le Théâtre national où il a joué dans bon nombre de pièces à l'exemple de Beni Kelboune d'Ould Abderrahmane Kaki ainsi que plusieurs rôles dans des films dont Hassen taxi et Et'tarik (la voie) de Mohamed-Slim Riad. Fondée en 2001, l'association artistique et culturelle Troisième millénaire tend, selon son directeur Sid-Ahmed Bensalem, à «consacrer la reconnaissance de la société à l'égard de l'artiste par la multiplication des hommages rendus à juste titre».