Bilan - Plus de 200 jeunes toxicomanes ont été traités, depuis le lancement du Centre intermédiaire de soins des toxicomanes (Cist) en février 2011, avec un taux de réussite de 70 %. Le coordinateur du Cist, le Dr Mohamed Hammani tire la sonnette d'alarme contre un nouveau phénomène chez les plus jeunes et les adolescents, à la faveur de la démission parentale et celle de l'école. Il s'agit de «la consommation de l'héroïne et des produits dérivés (subitex...) sous forme d'injections, risquant des maladies transmissibles dont l'hépatite et le sida». «Beaucoup de crimes, d'agressions et délits ont été commis, dans l'état d'inconscience et sous l'effet de la drogue.» Actuellement, une dizaine de jeunes ont été traités de cette drogue, selon notre interlocuteur, grâce aux spécialistes du Cist et suite à un plan de travail et de recherche basé sur le rôle de la famille ainsi que la croyance religieuse. «Toutes les parties sont responsables, dont l'enseignant avec lequel l'élève passe la majeure partie de son temps.» En outre, M. Hammani déplore un constat fait sur la base de témoignages de certains jeunes, et selon lesquels des enseignants encouragent les élèves turbulents à s'absenter de leurs cours sans les porter absents auprès de l'administration et ce, juste pour avoir la paix. «Certains élèves toxicomanes ou fumeurs que nous avons traités, passaient leur temps de cours derrière leurs établissements alors que leurs parents les croyaient en classe. Certains fumeurs banalisent les dangers de la cigarette en vous disant : ‘'Je fume, je suis encore jeune''», a-t-il enchaîné, se félicitant que son centre est le seul centre qui ait suivi un plan de travail scientifique avec des spécificités algériennes. Une autre manière d'accrocher des adolescents au niveau des établissements scolaires, selon M. Hamani, consiste à vendre ou à offrir des bonbons ou des psychotropes enrobés de sucre sous le nom de «Tictac». Le Cist, pour rappel, est chargé de l'application des programmes de prévention des risques liés à l'usage des drogues et autres produits psycho actifs, à l'intention des populations à risque et d'engager des programmes thérapeutiques individualisés en gardant l'anonymat avec l'accompagnement, le suivi post-cure, les séances d'ergothérapie et les réinsertions personnalisées. Outre ces missions, des cellules d'écoute, sous l'égide de psychologues cliniciens, ont été mises en place au niveau des établissements publics de santé et de proximité à l'image des polycliniques de Tipaza, de Bourkika, de Hadjout, de Bou Ismaïl, de Fouka, de Koléa, de Cherchell, de Sidi Ghilès, de Damous et de Gouraya. A signaler que le Cist a récemment initié une activité de grande envergure, en impliquant des élèves des établissements scolaires du cycle moyen au niveau de 3 daïras par l'organisation d'un concours de meilleurs exposés, poèmes et dessins ayant pour thème la drogue. «C'est un nouveau mode de communication active où l'animateur est l'élève et l'animateur.» 50 % des artisans travaillent au noir La moitié des artisans algériens exercent dans l'informel, selon une étude réalisée par le Cread, a affirmé, le ministre du Tourisme. Il expliquera que le dispositif d'aide à l'emploi notamment, Ansej, Cnac... y est pour quelque chose. «Ce dispositif attire de plus en plus les jeunes du fait qu'ils bénéficient de certaines facilitations liées à l'exonération des impôts, mais beaucoup activent au noir», a-t-il expliqué. Le ministre se félicite de l'augmentation du nombre d'emplois. «106 000 nouveaux emplois créés en 2012, avec un cumul de 489 000 emplois depuis 1998. 41 nouvelles activités ont été créées en 2012, ce qui porte le total à 260 000 activités», a-t-il conclu.