Place - C'est un centre d'une importance nationale, vu son rôle de formation théorique et pratique et de recherche en aquaculture, ainsi que l'accompagnement de futurs opérateurs ou ceux déjà en activité. Le Centre pilote conchylicole a été récemment inauguré par le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi. Réalisé dans le cadre du programme quinquennal, il sera d'une grande utilité pour les opérateurs et les chercheurs. «Nous avons l'ambition de lancer cette filière qui joue aussi le rôle de protection des zones côtières, avec les jeunes qui viennent du milieu marin. «Tous les porteurs de projets et leurs équipes (techniciens) devront désormais, passer par le Centre conchylicole de Bou Ismaïl», a tenu à préciser le ministre. Ce dernier a annoncé que quelque 70 sites ont été identifiés par le schéma d'aquaculture nationale de 2025 au profit de la filière aquacole, à l'échelle des 14 wilayas côtières. Les porteurs de projets et les professionnels seront automatiquement suivis sur le plan technique et accompagnés, grâce à ce centre. «Il faut également aller vers la coopération avec les laboratoires à l'échelle nationale.» Réalisé dans le cadre du programme 2001-2004, le Centre pilote conchylicole occupe une superficie de 5 ha de mer et de 2 000 m2 sur terre avec 3 laboratoires de recherche et un compartiment d'expérimentation, une station de pompage d'eau de mer et une chambre froide. Ouvert à la recherche et à toutes les structures, il vise à répondre essentiellement à des objectifs de recherche et de développement dans les domaines de l'élevage des bivalves en mer ouverte. Rattaché au Centre national de recherche et de développement de la pêche (Cnrdpa), sis à Bou Ismaïl, ce centre de référence est chargé des essais et des démonstrations des techniques d'élevage en mer, du développement de sujets de recherche dans le domaine de la conchyliculture et de l'organisation des stages pratiques pour les étudiants. Le wali de Tipaza a instruit les responsables du centre, à l'orientation des jeunes vers cette filière dont les jeunes promoteurs Ansej et Angem pour lesquels des formations seront données au niveau de ce centre et même la disponibilité de certains bassins pour pratiquer cette activité. A signaler que les élevages qui permettent également d'exploiter les huîtres, se situent le long des côtes dans la bande de 2 milles. Les profondeurs varient de 10 à 30 m, sans que les suspensions d'élevage touchent les fonds, qui sont généralement plats, en pente douce et avec un sédiment sablo-vaseux. Enfin, bien que la production des moules soit entravée par des contraintes, dont le captage des naissains, la fragilité des larves et la dispersion, la conchyliculture, selon une enseignante formatrice, a beaucoup d'avantages. Les moules, ayant une alimentation gratuite, sont des animaux filtreurs et constituent une source de protéines et de vitamines.