Diagnostic - Un peu plus de 41% du personnel paramédical du Centre hospitalo-universitaire de Tizi Ouzou souffrent de cette pathologie. C'est ce qu'a révélé une étude sur le stress en milieu professionnel, effectuée par une équipe de psychiatres du CHU de Tizi Ouzou. Les conclusions de cette enquête ont également révélé que la proportion du stress professionnel diffère significativement entre les différents services du CHU, en étant plus élevée chez les paramédicaux qui travaillent dans les services chirurgicaux avec un taux de 70,2% de sujets stressés. Le service des urgences se place en deuxième position avec un taux de 50%, il est suivi du service des soins intensifs avec 45,1%. Le stress apparaît à mi-parcours de la durée de la profession ainsi qu'à sa fin. La même étude a démontré que la violence en milieu professionnel est la principale source de stress chez les paramédicaux puisque «64,2% des sujets stressés affirment avoir été exposés à la violence, dont 75,7% sont agressés par les familles des patients et les visiteurs et 37,5% par les malades.» Le stress est à l'origine de problèmes d'addiction chez les paramédicaux souffrant de cette pathologie puisque, selon la même étude, la consommation de drogue sous toute ses formes, a été estimée à 39% chez les sujets stressés. L'objectif de cette étude, présentée samedi dernier, par le Pr Ziri Abbès, psychiatre et directeur général du CHU de Tizi Ouzou à l'occasion de la première Journée nationale de psychiatrie, est «d'évaluer le degré de stress chez les professionnels de santé et de déterminer les différents facteurs de risque susceptibles d'exposer au stress en milieu professionnel». Cette étude, a-t-il expliqué, a été réalisée durant les mois de février passé et mars en cours, sur un effectif de 436 paramédicaux d'un âge moyen de 37 ans. Le Pr Ziri a estimé que le stress professionnel «est un véritable problème de santé chez les professionnels de santé au CHU de Tizi Ouzou». «L'impact considérable du stress, en termes de détresse humaine et de souffrance psychologique sur l'individu qui en souffre, se traduit par des conséquences négatives sur la performance professionnelle», a conclu le Pr Ziri.