Plus de cent détenus se sont enfuis et n'ont pas été retrouvés, dans l'est du Nigeria, depuis l'attaque, vendredi, de leur prison par des hommes armés, à Ganye, théâtre d'attaques coordonnées ayant fait 25 morts, a indiqué hier, dimanche, une source officielle. Un cadre de l'administration pénitentiaire a été tué dans l'attaque, abattu par les hommes armés. Un seul prisonnier, blessé à la jambe par balle, n'a pu fuir et a été abandonné. Les cellules ont été ouvertes par les assaillants qui ont permis aux détenus de s'échapper. La ville de Ganye, située à une centaine de kilomètres de la capitale de l'Etat, Yola, a connu une série d'attaques coordonnées, non seulement contre la prison, mais aussi contre un commissariat, une banque et deux tavernes. Le montant de l'argent dérobé à la banque n'était pas connu. Le porte-parole de la police a refusé de dire si les assaillants étaient membres du groupe islamiste radical Boko Haram. Mais ces attaques ressemblaient à de précédents raids revendiqués par la secte dans le nord du pays. Des gangs criminels ont aussi perpétré des attaques similaires sous le couvert d'appartenance à Boko Haram.