A la fin du mois de septembre dernier, Abdelmadjid Tebboune qui a remplacé Noureddine Moussa au département de l'Habitat, a rouvert le dossier des constructions inachevées en invitant leurs promoteurs à bénéficier d'une régularisation de leur situation au titre des dispositions de la loi portant mise en conformité des constructions non achevées avant le délai de clôture de l'opération fixé à juillet 2013. C'est-à-dire dans moins de 4 mois. Est-ce que les propriétaires des immeubles inachevés se conformeront à la loi ? «Ce sera impossible pour moi», se désole notre interlocuteur qui redoute que le prorogation du délai soit une occasion pour les revendeurs de matériaux de construction de tirer à la hausse les prix du ciment, du sable et des briques rouges. Sans parler du coût de la main-d'œuvre qui, elle aussi, connaitra une «inflation » du fait de la rareté des ouvriers qualifiés du bâtiment. Une quadrature du cercle qui fait qu'il y a toujours un obstacle insurmontable aux idées les plus généreuses pour les empêcher de se concrétiser. Comme il est impossible de parvenir à appliquer rigoureusement la loi qui concerne tout de même plus d'une cinquantaine de constructions inachevées à Hammamet, on devine aisément la suite à donner à ce chantier qui pénalise le citoyen.