Résumé de la 1re partie - La vieille mendiante, à qui Malika a offert un bol de lait et des croissants, lui demande si elle a tout ce qu'elle désire. Oui... oui...Dieu merci, j'ai tout ce que je désire. — Tu es généreuse ma fille. Il te manque certainement quelque chose... mais tu ne veux pas le dire parce qu'au fond de toi, tu estimes déjà que Dieu a été très généreux avec toi... — Oui... — Allez dis-moi ce que tu veux...Tu n'as pas de chance n'est-ce pas ? — Oui, je crois... J'ai 32 ans et je n'ai pas encore trouvé l'âme sœur... — Tu as des sœurs ? — Oui, j'en ai deux, elles sont âgées de 20 et 22 ans et elles vont se marier cet été... — Ecoute-moi, tes sœurs se marieront cet été mais toi tu te marieras avant elles. — Vraiment ? (L'incrédulité me fait sourire). — Va, et rappelle-toi bien ce que je t'ai dit. Allez, va et passe une bonne journée. Je suis partie. Arrivée sur mon lieu de travail, une administration publique, j'étais si absorbée par la paperasse qu'on m'avait donné à étudier que j'en ai oublié la vieille dame. En rentrant chez moi le soir, ma rencontre du matin faisait désormais partie des affaires classées. Le jeudi suivant, j'avais prévu de m'offrir une bonne sieste parce que j'étais exténuée par la semaine que je venais de passer. Mais une de mes sœurs m'a demandé de l'accompagner en ville pour l'aider à choisir une robe. Je ne pouvais pas refuser... C'est ma sœur et puis, seule, elle risquerait de se faire arnaquer. Après avoir fait plusieurs magasins, nous sommes entrées dans une boutique dont les prix étaient hors de portée... Dès que nous sommes entrées, ma sœur m'a tirée par le bras. — Allons nous-en, c'est trop cher ici. Le jeune vendeur, qui l'avait entendue, lui a répondu : — C'est un peu cher effectivement, mais c'est de la belle marchandise... De la marchandise que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Alors je suis intervenue : — Effectivement, nous n'avons pas trouvé cette marchandise ailleurs. Nous sommes entrées dans plusieurs magasins et croyez-nous, nous avons trouvé de belles robes et de beaux tailleurs qui sont plus beaux que ce que vous avez ici et pour beaucoup moins cher. — Vous vous trompez. Ce que vous avez vu n'est pas aussi beau que ce que j'ai dans mon magasin. J'ai regardé le vendeur, un jeune homme mignon et sympathique, et je lui ai dit : «Ce n'est pas à vous de dire si votre marchandise est belle ou pas, mais vos clients. Et moi, je trouve que cette robe, par exemple, que vous vendez à 6 000 DA, est trop chère ! Je ne pourrais pas vous en donner plus de 2 500 DA !» Le jeune homme m'a regardée et a souri : — Vous la prendrez à 2 500 DA ? (A suivre...)