Résumé de la 2e partie - La femme réussit à persuader le cadi que le maître d'école est fou... On fit descendre le clerc dans le silo. La femme, elle, s'en alla placer le moulin à main à l'ouverture du silo. Alors chaque fois qu'elle tournait la meule, vlan, elle envoyait un seau d'eau au maître d'école. Et celui-ci de gémir : «Aïe aïe aïe, c'est la fin du monde ce déluge !» Chaque fois que des gens venaient jeter un coup d'œil sur le clerc, ils l'appelaient : Maître — Oui, disait-il. — Comment allez-vous ? lui demandait-on. — Mais vous-mêmes répondait-il comment allez-vous ? Est-ce que vous n'avez pas failli être emporté par une trombe, avec l'orage d'hier soir ? Les gens se disaient : «Ce pauvre maître d'école, sa folie continue à empirer». Un jour, la femme l'appela : — Monsieur Mohammed ! — Oui, dit-il. — Cela vous suffit-il ou dois-je vous en rajouter ? — Je vous supplie, dit-il, c'est assez Elle fit donc venir les gens. Ils le retirèrent du silo et il regagna sa mosquée. Au bout d'un certain temps, il dit à la femme : — Il faut absolument que je vous rende la monnaie de votre pièce — Entendu, Monsieur, répondit-elle, je vous demande alors d'aller me labourer un potager — D'accord, dit le maître d'école et il s'en alla donc prendre un attelage et labourer. Lorsqu'elle lui porta son déjeuner, la femme avait le pan de son vêtement rempli de poissons. Quand elle eut posé le déjeuner devant le clerc et que celui-ci eut commencé à manger, elle s'éloigna et fit semblant de se mettre à ramasser des poissons. Puis elle lui demanda : — Pourquoi labourez-vous sans ramasser ces poissons qui sont dans le sillon ? — Ça alors ! s'exclama le clerc. — Tenez, jetez un coup d'œil, dit-elle. (A suivre...)