Opportunité - Le 2e Salon de l'immobilier va offrir une opportunité pour les professionnels d'expliquer et de vulgariser leur mission, qui, à la lumière de la nouvelle loi (11-04) sur l'immobilier, s'étend à d'autres domaines. Une vingtaine de promoteurs immobiliers ont pris part, hier dimanche, à la grande surface du lac de Béjaïa, à l'ouverture du 2e Salon de l'immobilier avec comme mot d'ordre «l'amélioration de la qualité du logement et une offre variée, à des coûts raisonnables». Initié par l'Association des promoteurs immobiliers de la wilaya de Béjaïa, l'événement rassemble la quasi-totalité des membres de l'association et de nombreux établissements bancaires, en l'absence, cependant, des agents immobiliers, conviés à la séance inaugurale mais non associés au déroulement du salon. Et pour cause : «Ce sont des agents intermédiaires qui, souvent, participent au renchérissement du prix de l'immobilier. Ce qui ne cadre pas avec les objectifs de la corporation des promoteurs, engagés sur des ventes directes, sans intermédiaires, pour réduire les coûts de cession», explique le directeur de la Sarl Axxam, qui estime que «les coûts de réalisation sont déjà assez élevés». Pour autant, il se refuse à y voir «une forme d'ostracisme des promoteurs, à l'égard des agents immobiliers», qui restent, cependant, dit-il, «un maillon important de la chaîne de l'immobilier». L'organisation de cette manifestation, éminemment commerciale, vise par-delà la présentation et la mise en vente d'un certain nombre d'ensembles immobiliers réalisés ou en réalisation, va offrir une opportunité pour les professionnels d'expliquer et de vulgariser leur mission, qui, à la lumière de la nouvelle loi (11-04) sur l'immobilier, s'étend à d'autres domaines, notamment la possibilité qui leur est désormais offerte d'assurer l'activité de location, de gestion immobilière directe des ensembles réalisés et de promotion foncière. «La réforme» a induit manifestement de nouvelles possibilités pour les promoteurs d'affiner leur activité et d'offrir des logements de qualité. Mais d'aucuns soulignent la nécessité pour les services de l'urbanisme et des équipements publics de suivre la dynamique en place, notamment, en matière de mise en place des viabilisations y afférentes, dont la carence, a-t-on observé, est source d'une foule de tracasseries administratives. Le constat prend tout son sens, pour ce qui est de la ville de Béjaïa, où toute la promotion immobilière s'effectue, faute de terrains, essentiellement désormais en zone extra-muros, nécessitant une intervention en amont de ces services, relève-t-on. Le cas le plus édifiant en l'espèce étant la construction en zone balnéaire de Saket, à 15 km à l'ouest de Béjaïa, d'environ 1 500 logements, qui se trouvent confrontés à de réelles contraintes de viabilisation et de mise en place des servitudes publiques.