Délocalisation - Le secteur paralysé pour le 4e jour consécutif. Rien ne va plus chez les transporteurs de voyageurs des huit destinations suivantes : Draâ Ben Khedda, Tadmaït, Tirmitine, Tigzirt, Makouda, Boudjima-Ouest, Iflissen et Mizrana. Et pour cause : l'ancienne gare routière qui les abritait a été fermée vendredi. Ainsi, ils ont été délocalisés vers la station de l'ex-siège de l'Edimco située à l'entrée ouest de la ville des Genêts. La colère monte et un véritable bras de fer est engagé avec les autorités concernées. Forts de l'appui des citoyens qui, eux aussi, refusent catégoriquement cette délocalisation vers une autre station ou plutôt vers la rue, les transporteurs campent sur leurs positions et paralysent tout pour le quatrième jour consécutif. Il faut dire que la nouvelle station ne dispose d'aucune commodité. C'est en fait une côte qui prend naissance à la RN12 et une route à deux voies d'environ 1 km, fraîchement goudronnée, qui se termine au portail de l'ex-école de formation professionnelle de jeunes filles de Tala Alam, convertie en caserne de la Brigade mobile de police judiciaire (BMPJ). La superficie de «la nouvelle station» est réduite et ne peut nullement contenir le nombre de fourgons qui desservent ces localités dont le nombre avoisine les 800 véhicules. Cette station manque également de tout, les seules commodités existantes se réduisent à quelques abribus sur lesquels sont écrits en gros caractères le nom des localités desservies, elle ne dispose ni de sanitaires ni de commerces où les voyageurs peuvent s'approvisionner. Outre tous ces désagréments, il faut ajouter l'insécurité qui règne dans ce lieu complètement isolé. Par ailleurs, notons que l'endroit en question est en fait une zone industrielle qui compte, une briqueterie, un dépôt de boissons et une cimenterie qui sont continuellement desservis par des incessants va-et-vient de poids lourds qui sortent et entrent dans ces usines. La situation reste bloquée et la réunion tenue hier avec les responsables de la direction des transports de la wilaya, n'a apporté aucune solution, puisque la proposition de les délocaliser une nouvelle fois en face de la faculté de droit de Boukhalfa a été rejetée immédiatement par les protestataires. A cet effet, ces derniers ont exigé une station près du relais routier, le Mistral sur la RN12, qui dispose d'un espace vacant et où des commerçants sont disponibles pour les voyageurs. Ils ont également évoqué le retour à l'ancienne gare routière qui est toujours ouverte pour la région d'Ath Z'menzer. Pour le moment la situation reste bloquée et le mouvement de grève est toujours maintenu. Quant aux voyageurs, ils sont contraints de faire de longs détours et plusieurs escales pour arriver à destination, en ces journées caniculaires où le mercure a atteint un pic de 40°C. Par ailleurs, les habitants du chef-lieu de wilaya sont soulagés par la suspension du mouvement de grève des transporteurs des taxis collectifs qui ont repris du service hier soir après plusieurs jours de grève. En effet, les taxis urbains, soit près de 150 fourgons, dont l'arrêt se situe en face de l'ancienne gare routière, ont entamé un mouvement de grève pour demander le changement de station suite à la fermeture de cette dernière. L'accord principal de la direction des transports leur a été accordé en attendant le choix de leur prochaine station qui sera déterminée selon les besoins de la population locale.