Résumé de la 6e partie - Faïza et sa mère sont toujours surprises par cette demande en mariage. Ce n'est pas le cas du père qui considère que l'amour est aveugle. Saïd regarde un moment sa femme puis explose : — Inaâl waldik (Maudits soient tes parents) ! Tu dis n'importe quoi ! Et ta fille qui est tout le temps enfermée avec toi dans la cuisine, elle a aussi ensorcelé le fils de Si Nadir ? Ecoute, ya bent ennas, ce Djamel voit notre Faïza à sa manière... Tu comprends ? Pour lui, elle est la plus belle fille du monde ! La discussion est close ! Quelques jours plus tard, Saïd, sa femme et leurs deux fils se rendent chez Si Nadir. Faïza n'est pas avec eux parce que cela est contraire aux usages. Nadir, en voyant que la jeune fille n'est pas parmi ses invités, sourit : — Je vois, khouya Saïd, que les usages ancestraux sont sacrés chez vous ; notre Faïza n'est pas venue avec vous. — Euh... Oui... Si Nadir... euh... je... c'est parce que... — Mais vous avez tout à fait raison, Si Saïd. J'aurais adopté la même attitude ! Sur ce point, nous nous ressemblons. C'est pourquoi nos deux familles sont désormais unies et ne peuvent que s'entendre. — Inch'Allah ! Inch'Allah ! Inch'Allah ! Alors que les deux familles discutent au salon, en attendant de passer à la salle à manger pour déjeuner, un chien, un très beau berger allemand, entre. Il s'arrête devant Saïd qui craint les chiens parce que, enfant, il avait été mordu. Si Nadir le remarque et lui dit : — C'est un chien d'une extrême gentillesse, il suffit de le caresser sur le dos pour le voir se coucher... Essaie pour voir. Pour ne pas montrer qu'il a peur, Saïd caresse l'animal et celui-ci, effectivement, s'aplatit sur le sol et se tient immobile. On eût dit que la vie avait quitté son corps. — C'est comme cela, confia Si Nadir, qu'il a surpris les quelques rares voleurs qui ont tenté de s'introduire dans notre villa pendant notre absence. Ils le croyaient endormi alors qu'il était à l'affût du moindre mouvement suspect. L'épouse de Si Nadir entre au salon pour annoncer que la table est mise. Saïd regarde sa main droite avec laquelle il avait caressé le chien et Si Nadir lui dit : — Saïd, tu veux te laver les mains ? Viens, je vais te montrer la salle de bains. (A suivre...)