A un an de sa Coupe du monde, le Brésil de Fred et Neymar est déjà au point. La Seleçao remporte la Coupe des Confédérations en étrillant l'Espagne en finale (3-0) grâce à un doublé de l'ancien lyonnais et un nouveau but de la future perle du Barça. Que l'on ne s'y trompe pas. Tombé à la 22e place au classement Fifa, le Brésil sera bien le grandissime favori de la Coupe du monde 2014 organisée sur son sol. La sélection auriverde a dominé de la tête et des épaules l'édition 2013 de la Coupe des Confédérations en achevant son parcours par une correction infligée à la meilleure équipe du monde depuis 6 ans, l'Espagne. D'emblée, le Brésil prend les choses en main, puisque sur un centre de Hulk, Fred ouvre la marque dès la... deuxième minute ! Un coup de tonnerre dont ne va pas se remettre la Roja. Cette ouverture du score précoce débride le match. Les occasions se multiplient de part et d'autre. Une tête de Torres sur un centre de Mata. Une frappe de Neymar qui ne trouve pas la cible. Un sauvetage de David Luiz sur une tentative de Pedro... on sent que le match peut basculer à tout moment. Mais le Brésil met fin au suspense en faisant le break juste avant la pause. Sur une passe parfaitement dosée d'Oscar, le droitier Neymar arme une frappe surpuissante du pied gauche, et marque (44') ! Après la pause, le Brésil complètement libéré inscrit le troisième but sur un magnifique enchaînement. C'est encore Fred, l'ex-attaquant de l'Olympique Lyonnais qui évolue désormais au Fluminense, qui est à la conclusion (47'). Les Espagnols sont assommés mais ne baissent pas la tête. Ils obtiennent même un penalty... que manque Sergio Ramos ! L'Espagne termine la rencontre en infériorité numérique après l'expulsion de Piqué, auteur d'un vilain tacle sur Neymar... son futur coéquipier au Barça. En fin de rencontre, le portier brésilien, Julio Cesar, est contraint de s'employer pour empêcher les champions du monde de sauver l'honneur. Mais à l'arrivée, le score est bien là et il est cinglant : 3-0 ! Pour la 4e fois de son histoire, la 3e consécutive après 2005 et 2009, le Brésil enlève la Coupe des Confédérations. Un simple apéritif avant le Mondial de l'an prochain ? La satisfaction Scolari : «Cela donne de la confiance» Luiz Felipe Scolari ne pouvait que se montrer heureux, après la victoire de son équipe, le Brésil, lors de la Coupe des Confédérations. «Cette conquête ouvre un chemin, donne la possibilité aux supporters de croire que nous bâtissons une équipe qui peut être compétitive et peut briguer le titre en 2014, a expliqué le sélectionneur de la Seleçao, dont les propos ont été rapportés par le site de la Fifa. Je ne peux pas oublier cependant qu'on a battu ces 30 derniers jours quatre champions du monde : la France, l'Uruguay, l'Italie et l'Espagne. Pour une équipe qui n'est plus tellement en formation mais qui l'a été avec pas mal de difficultés ces derniers temps, ça donne de la confiance, une confiance qui est passée chez nos supporters qui nous la rendent de manière merveilleuse». A un an de son Mondial, le Brésil est plus que jamais l'un des favoris de la compétition. La réalité Del Bosque : «Nous ne sommes pas invincibles» Vicente Del Bosque a reconnu que le Brésil avait été «meilleur» que son Espagne estimant qu'«on ne peut pas toujours gagner, et de temps en temps, c'est important de perdre». «Je félicite les Brésiliens, ils ont été meilleurs que nous. Tout a bien tourné pour eux, nous avons encaissé les buts dans des moments cruciaux, en début et en fin de première période et en début de seconde période, mais il faut reconnaître que le Brésil était très bien. Nous savions à quel point c'était difficile de gagner, on ne peut pas toujours gagner, et de temps en temps, c'est important de perdre. Nous ne sommes pas invincibles, et le match de ce soir l'a prouvé». Le buteur Torres meilleur buteur Le Soulier d'or du meilleur buteur du tournoi est revenu à l'Espagnol Fernando Torres, auteur de cinq buts. Le Brésilien Fred a lui aussi inscrit cinq goals, mais Torres a reçu le trophée sur base du nombre d'assists (passes décisives) et de minutes de jeu. Le fait que Torres ait inscrit quatre de ses cinq buts contre Tahiti n'a pas été pris en compte. Avec quatre réalisations, Neymar a dû se contenter du Soulier de bronze. L'Espagne recevait le trophée du Fair-play. L'aveu Ramos : «On n'est pas des machines» «Il y a des jours où rien ne marche. Mais nous ne sommes pas des machines. Ils ont eu un jour supplémentaire de récupération après leur demi-finale, mais il ne faut pas se chercher d'excuse. Ils ont été meilleurs que nous tout simplement. Ce premier but marqué dès la 2e minute nous a fait beaucoup de mal, il ne faut pas se le cacher. C'est toujours dur de perdre une finale parce que c'est un match précédé de tant d'espoirs. Mais il faut féliciter le Brésil. Mon penalty manqué ? Je me sentais vraiment en confiance avant de le tirer. J'ai voulu le placer le plus près possible du poteau mais, malheureusement, mon tir n'était pas cadré. On repart d'ici avec la conscience tranquille, parce qu'on a tout donné jusqu'à la dernière minute. Il faut toujours regarder devant». La consécration Neymar meilleur joueur, Julio Cesar Gants d'or Alors que son équipe a remporté la Coupe des Confédérations en battant l'Espagne en finale (3-0), l'attaquant brésilien Neymar (21 ans, 39 sélections et 24 buts) a été élu Ballon d'Or de la compétition par la Fifa. Le néo-Barcelonais devance le milieu espagnol Andrés Iniesta élu Ballon d'Argent et le milieu brésilien Paulinho élu Ballon de Bronze. Par ailleurs, le gardien brésilien Julio Cesar a été élu meilleur gardien de la compétition par la Fifa. Un carton plein pour la Seleçao. Le témoignage Maillots signés pour Mandela Les équipes du Brésil et de l'Espagne ont remis à un proche de Nelson Mandela des maillots signés à l'attention de l'ancien président sud-africain, hospitalisé à Pretoria dans un état critique à 94 ans. «Les présidents des fédérations brésilienne et espagnole, Jose Maria Marin et Angel Maria Villar, ont rejoint le Président de la Fifa, Joseph S. Blatter, pour une cérémonie spéciale au cours de laquelle des maillots signés par les finalistes ont été remis à Tokyo Sexwale, membre de la Fondation Nelson Mandela, et ami proche de ce dernier», a déclaré la Fédération internationale dans un communiqué. «Pour Mandela, un cadeau de la sélection brésilienne et un souhait de bon rétablissement», pouvait-on lire sur le maillot de la Seleçao. Des messages sur le maillot de la Roja évoquaient également des vœux de rétablissement à Madiba, en anglais. Nelson Mandela, premier président noir d'Afrique du Sud, est victime d'une infection pulmonaire à répétition, séquelle probable de ses 27 années d'incarcération sous le régime raciste de l'apartheid contre lequel il a guidé la lutte. La situation La manifestation s'étend au Maracaña La cérémonie de clôture de la Coupe des Confédérations, dimanche au Maracana de Rio, a été brièvement perturbée avant le coup d'envoi de la finale Brésil-Espagne. Deux figurants, qui portaient des ballons géants dans la chorégraphie, ont jailli de dessous leur déguisement pour brandir une banderole. En marge de la finale, de nouveaux incidents ont éclaté autour du Maracaña. Si un premier défilé comprenant environ 5 000 manifestants s'était passé dans le calme durant l'après-midi, en soirée, des affrontements avec la police ont semé le trouble, deux représentants de l'ordre étant blessés, et six protestataires au moins dans l'autre camp. La petite finale L'Italie remercie Buffon L'Uruguay et l'Italie s'affrontaient hier dimanche pour le match de la troisième place de la Coupe des Confédérations. Les Italiens s'imposent lors de la séance de tirs au but (2-2, 2-3 tab). Dominateurs en début de match, les hommes de Prandelli ouvraient logiquement le score sur un coup franc tiré depuis la ligne de touche côté droit. La frappe de Diamanti lobait le malheureux Muslera, qui voyait le ballon heurter son poteau et lui rebondir dans le dos avant qu'Astori ne surgisse pour pousser le cuir au fond des filets (25'). Les Uruguayens réagissaient ensuite, mais Cavani voyait son but logiquement refusé pour une position de hors-jeu (32'). Le buteur de Naples prenait sa revanche en seconde période en profitant d'un bon service de Suarez dans la surface pour tromper Buffon d'un plat du pied droit (58'). Emoussés physiquement, les Italiens peinaient ensuite à exister, mais Diamanti redonnait l'avantage aux siens sur coup franc (73'). Une joie de courte durée puisque Cavani s'illustrait aussi sur un coup franc aux 25 mètres (78') et envoyait les deux équipes dans une prolongation qui ne donnait rien. L'Italie prenait finalement le dessus lors de la séance de tirs au but grâce à trois arrêts de Buffon sur les tentatives de Forlan, Caceres et Gargano.