Réalité - Un homme qui se marie et qui va habiter chez ses beaux-parents est un phénomène qui a toujours existé dans notre pays. Il a pris de l'ampleur à la faveur de la cherté de la vie et du chômage qui touche même les diplômés. Othmane, 36 ans, est diplômé en géologie. La terre, les montagnes et les roches l'avaient toujours passionné et fasciné. Pourquoi ? Il l'ignore. Tout ce qu'il sait c'est que, à cause de cette passion qui ne l'a mené nulle part, il s'est retrouvé, en 2006, à l'âge de 36 ans, sans travail stable et sans perspectives d'avenir. Après s'être essayé à tous les métiers qui demandent de l'instruction, il a décidé de chercher du côté des métiers manuels. Et c'est ainsi qu'il s'est retrouvé vendeur dans une épicerie à Boufarik. Othmane était un vrai play-boy, c'est pourquoi la plupart des femmes et des jeunes filles du quartier préféraient faire leurs achats dans l'épicerie où il travaillait. En une année, le chiffre d'affaires de Si-Nordine, a quintuplé. Si bien que l'épicerie devient une grande supérette. Le salaire d'Othmane est doublé parce que celui-ci est devenu responsable de la supérette. Si Nadir avait une fille en âge de se marier mais dont le «mektoub», comme on dit, ne s'était jamais manifesté. Et comme par ailleurs, il avait besoin de quelqu'un qui s'investisse à fond avec lui, il décide de faire au jeune homme une proposition susceptible de l'intéresser. — Othmane, mon garçon, tu sais mieux que moi que le travail auquel nous nous sommes attelés n'est pas de tout repos. Il me faut un vrai bras droit... Quelqu'un qui soit disponible à tout moment... Or, tu rentres chez toi à 18h. Et il se trouve qu'il y a beaucoup de travail à partir de cette heure-là et c'est à ce moment-là que rentrent chez eux beaucoup de gens qui travaillent. Comme le magasin est près de la route, beaucoup d'automobilistes s'y arrêtent... (A suivre...)