Mesures - Pourquoi les prix de la viande blanche demeurent-ils inaccessibles, alors que les aviculteurs ont été exonérés de TVA et des taxes douanières en 2012 dont le montant est estimé à 15 milliards de dinars ? Autrement dit, cette mesure prise par le gouvernement, a-t-elle effectivement protégé le pouvoir d'achat du consommateur ? Ces deux questions ont été posées par les journalistes, jeudi, lors d'une réunion du Conseil interprofessionnel de la filière avicole (CIFA) présidée par Rachid Benaïssa. Abordant le sujet, son président, Mohamed Aïdouni, a déclaré à InfoSoir que les prix sont moins élevés cette année, contrairement à l'année dernière, où le prix du poulet a frôlé les 400 DA /kg. Durant ce mois de carême, nous avons constaté que les prix se situent entre 280 DA et 320 DA/kg, ce qui, selon lui, est accessible. D'après nos estimations, le poulet sera disponible en quantité suffisante et les prix vont diminuer sensiblement. «Les prix reprennent leur cours à la baisse». L'idéal, c'est d'arriver à un prix entre 260 et 280 DA/kg. Même tendance pour la dinde. Les prix se stabilisent. Les coûts sont estimés à 200 DA/kg la dinde vive. Il faut rappeler que le prix du poulet a chuté ces derniers mois jusqu'à 200 DA, avant de connaître une hausse jusqu'à 400 DA durant le début de ramadan...M Aïdouni a appelé, par ailleurs, à relever la prime de stockage de 2,92 DA à 7 DA. Il précisera, en outre, que sur les «15 abattoirs existant au niveau national, deux seulement ont adhéré au système de régulation Syrpalac». Le président du CIFA, ainsi que les aviculteurs, les fournisseurs d'intrants et les représentants des abattoirs publics et privés ont profité de cette occasion pour demander la prolongation de cette mesure pour la promotion de cette filière. En réponse, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a affiché son soutien aux propositions du CIFA notamment l'exonération des taxes douanières et de la TVA, estimant que cette décision pourrait avoir un effet positif sur la filière, voire la disponibilité et la baisse des prix du poulet en 2013. Ces propositions du CIFA seront transmises au gouvernement qui prendra la décision finale. Il a, toutefois, souligné qu'en cas de prolongement de ces exonérations, un dispositif de contrôle sera mis en place par la suite. «Au cas où les services de contrôle découvriraent une tricherie avec preuve à l'appui, la personne en question devra rembourser ou refinancer l'exonération», a-t-il tranché. Cette décision aura un impact positif sur la production qui a augmenté de 30 % cette année. Le ministre a incité, lors de cette rencontre, les professionnels à aller vers le professionnalisme et à renforcer leurs capacités de production.