Résumé de la 8e partie - La mère de Mounia soupçonne que sa fille a un problème. Elle lui demande de se confier. Mounia raconte à sa mère la petite «aventure» de l'excédent de bagages et l'apparition du jeune homme qui lui a donné 1 300 FF avant de disparaître. Sa mère la regarde alors un bon moment, avant de lui dire sur un ton avisé. — Tu es une fille très gentille, Mounia. Un véritable ange. C'est le Bon Dieu qui a mis ce jeune homme sur ton chemin ! Une fois sa mission accomplie, il a disparu ! Voilà tout ! Quelques jours plus tard, Mounia reprend son travail de secrétaire dans un bureau d'avocats. Nadjet, une de ses collègues, qui a remarqué sa mélancolie, lui demande ce qui la préoccupe. Mounia lui fait part de sa rencontre éphémère avec le jeune blond. — Il te donne de l'argent puis disparaît ! s'exclame Nadjet. Hum...Moi, je trouve cela très louche. Tu devrais être sur tes gardes, ma vieille ! Tu crois qu'il t'a donné de l'argent comme ça, par philanthropie ? Et de surcroît des devises ! Oh ! Mon Dieu ! Je ne voudrais pas être à ta place. C'est certainement un gangster qui cherche à t'enrôler dans sa bande. Mounia, complètement terrorisée, devient aussi pâle qu'un citron. — Tu n'es pas gentille du tout Nadjet, tu sais ! soupire-t-elle. — J'aurais pu l'être sans difficulté... Mais comme tu es ma meilleure amie, je tiens à te mettre en garde. — Mais pourquoi ? J'ai rencontré un type généreux, beau et séduisant et toi tu t'ingénies à dresser un portrait noir de sa personnalité. Un type aussi beau, aussi gentil ne peut être un gangster. — Ce que tu peux être idiote ! Les vrais gangsters sont ceux dont la physionomie et l'aspect extérieur sont si avantageux, si positifs, qu'ils sont à l'abri de tout soupçon... Ce sont les plus dangereux car les gens n'hésitent pas à leur accorder leur confiance comme toi en ce moment. — Ce n'est pas possible ! Tu es un vrai casse-pieds, tu sais ! — Non, Mounia, je dis la vérité ! Si tu ne me crois pas, fais ce que tu voudras, mais ne viens pas après m'importuner avec tes remords et tes larmes... Si toutefois, il te laisse t'échapper... — S'il me laisse m'échapper ? — Oui... lorsqu'on a le malheur d'avoir fréquenté ces personnes, par la suite on a du mal à leur échapper...on devient leur prisonnier... Ah ! je te plains, Mounia. (A suivre...)