Résumé : Samia rentre chez elle sur un nuage rose. La rencontre de ce matin dans la pâtisserie l'avait laissée pantoise… 5eme partie Elle ne cesse de repenser au jeune homme qui l'avait gentiment déposée et qu'elle trouvait bien sur tous les plans. Dommage qu'elle recevait le jour même une demande en mariage. Sa mère la suit un moment du regard. “J'espère qu'elle ne va pas commettre la bêtise de refuser un tel parti”, se dit-elle. Samia avait pris un bain et s'était recoiffée. Elle avait choisi de porter aussi pour la circonstance un joli kaftan, que son père lui avait offert pour son anniversaire. Un léger maquillage vint compléter le reste et elle se parfume devant sa coiffeuse toute en contemplant sa silhouette. “Je crois que ça ira ainsi, se dit-elle. Oh ! je me donne tant de mal pour rien, finalement je ne suis pas sûre d'accepter cette demande. Quel que soit ce jeune homme, je suis certaine qu'il n'est pas aussi beau que Djamel.” Elle ferme les yeux et se remet à penser à la rencontre de la matinée. Elle ira même jusqu'à s'imaginer en robe de mariée au bras de cet homme. La sonnerie de la porte la tire de son rêve. Elle entend sa mère souhaiter la bienvenue. La famille du prétendant est ponctuelle. Samia jette un coup d'œil à son réveil-matin : 16h30. “Ils doivent être très pointilleux dans leurs engagements", se dit-elle Elle entend des éclats de voix et des rires. Ses parents les ont sûrement introduits au salon et elle attendra le moment opportun pour aller leur servir des rafraîchissements. Comme elle hésitait encore à sortir de sa chambre, sa sœur aînée Nadjette vint la retrouver. - Alors, prête ? - Hum… Je ne sais pas trop. - Tourne-toi un peu que je te vois mieux. Samia se met à tournoyer sur elle-même. - Tu me vois comment ? - Ravissante. - Tu.. tu… - Je quoi ? - Je crois que j'ai le trac, Nadjette. - Rien de plus normal pour une fille qu'on vient demander en mariage. - C'est que je ne connais même pas le jeune prétendant… Nadjette sourit. - Si cela peut te rassurer, il est d'une beauté à couper le souffle. - Ah ! Tu l'as donc vu ? - Bien sûr, il est au salon avec ses parents et les nôtres. Et sans trop vouloir lui jeter des fleurs, sa famille semble être des mieux loties en tous points. Samia se mordit encore une fois les lèvres. - Il ne doit pas être plus beau que Djamel. - Djamel ? Qui est donc Djamel ? - Eh bien, quelqu'un que j'ai rencontré ce matin. Nadjette s'affole : - Tu plaisantes, petite sœur. Tu rencontres un inconnu dans la rue et tu… - Non, ce n'est pas un inconnu. Enfin si, je veux dire non, c'est un charmant jeune homme qui m'a aidé lorsque j'ai écrasé ses gâteaux en laissant tomber mes gâteaux. Il m'a aidé à… - Je n'ai rien compris à ton dialogue de folle. Samia prend conscience de ta situation. On vient demander ta main et tu dois te conduire comme une fille bien élevée et de bonne famille. Y. H. (À suivre)