Résumé de la 12e partie n Mounia s'empresse d'aller raconter à sa collègue de travail que l'homme, qui lui est venu en aide à Lyon, est le médecin traitant de sa mère. Mounia sourit : — Si ! répondit Mounia avec un sourire malicieux et mystérieux en même temps. — C'est lui qui t'a contactée, hein ? Ah ! Il a un réseau de relations très solide ! Et toi qui te plaignais parce que vous ne vous étiez pas échangé vos coordonnées ! Tu vois que j'ai raison ! Et est-ce qu'il t'a dit quelque chose qui corrobore mes appréhensions à son égard ? — Tu veux savoir, par exemple, s'il m'a proposé de travailler dans son gang ? — Oui... mais il peut s'agir d'une autre proposition de la même veine. — Ah ! Ma brave Nadjet...Tu regardes trop les feuilletons turcs... Ils t'ont abrutie. — Pourquoi ? Je n'ai pas raison ? — Bien sûr que tu n'as pas raison. J'ai rencontré de nouveau ce blond par le plus grand des hasards. Et elle lui fait part des circonstances dans lesquelles elle a rencontré le jeune homme. Quand elle finit de parler, Nadjet éclate de rire : — Ah ! ma pauvre Mounia ! Ce que tu peux être naïve ! Tu n'as jamais entendu parler de couverture ? — De couverture ? Je ne te comprends pas, avoue Mounia. — Il y a des gens qui s'arrangent pour exercer des fonctions très honorables, mais uniquement dans le but de s'adonner à une toute autre activité. Qui soupçonnerait un médecin d'être un bandit qui sillonne les pays ? Mounia ne juge pas utile de répondre à ces propos. Elle se contente de détailler longuement sa collègue de travail comme si elle voulait déceler sur son visage l'origine de la méchanceté dont elle fait montre et qui la pousse à lui faire tout voir en noir alors que tout semble converger vers la concrétisation d'un bonheur inespéré. Nadjet a toujours été imbue de sa petite personne. Elle se considère irrésistible et passe le plus clair de son temps à faire du charme à tous les hommes qu'elle rencontre tout en reprochant à Mounia sa passivité et la vie en autarcie qu'elle mène. De plus, tous ceux qu'elle a connus étaient «infréquentables», des gens dont on ne pouvait rien attendre de positif. C'est peut-être pour cela qu'elle voit le mal partout. A suivre