Des insurgés soupçonnés d'être des membres du groupe islamiste armé, Boko Haram, ont investi, dimanche, une mosquée dans la petite ville de Konduga et mitraillé aveuglement, tuant sur le coup 44 fidèles. La veille, une attaque sanglante a eu lieu dans un autre village. Douze habitants avaient été tués dans leurs maisons. En juillet dernier, c'est un lycée qui avait été pris pour cible : 42 élèves et membres du personnel de l'établissement public d'enseignement secondaire y avaient perdu la vie. Des insurgés ont tué 44 fidèles lors de l'attaque d'une mosquée dans la petite ville de Konduga, dans le nord-est du Nigeria, a annoncé hier lundi, un responsable du gouvernement. «Des tireurs soupçonnés d'être des membres (du groupe islamiste armé) Boko Haram sont entrés dans la mosquée, ils ont ouvert le feu et tué 44 fidèles musulmans», a indiqué ce même responsable nigérian qui a requis l'anonymat. Il a précisé que l'attaque a eu lieu, dimanche dernier, dans la ville de Konduga (nord-est). Selon les témoignages des habitants, les assaillants portant des tenues de camouflage de l'armée ont fait irruption dans la mosquée avant de faire feu. «Une telle tactique (était) déjà utilisée par les insurgés de Boko Haram, parfois déguisés en militaires», mais ces témoignages n'ont pas été confirmés de source officielle. Cette attaque n'a pas encore été revendiquée, mais il pourrait s'agir d'un acte de représailles visant des groupes de vigilance civils, qui ont resserré les rangs de l'armée dans les combats contre les islamistes extrémistes de Boko Haram. «Nous pensons que l'attaque n'était pas sans lien avec la coopération que les habitants apportent aux agents des forces de sécurité pour identifier et arrêter les membres de Boko Haram qui se trouvent parmi eux», a déclaré le responsable. D'après un responsable local, des scènes sanglantes se sont également produites la veille dans le village de Ngom dans le district voisin de Mafa. Des hommes ont attaqué plusieurs maisons et tué douze personnes, samedi soir, précisant que les 12 habitants ont été tués dans leurs maisons. Cette énième attaque intervient un mois après un massacre de lycéens qui hante toujours les esprits au Nigeria. «Nous sommes encore sous le choc de l'attaque», a affirmé un professeur qui enseigne l'anglais dans cet établissement depuis son ouverture, il y a treize ans. La peur est toujours là et les écoles du Yobe ont été fermées jusqu'à septembre pour renforcer la sécurité.