Résumé de la 9e partie - Il ressort des analyses effectuées dans un laboratoire américain deux hypothèses. Après avoir écarté les spoilers, les ailerons sont passés au crible... L'équipe cherche donc une autre explication. Elle se concentre cette fois sur les ailerons. Ces éléments régulent l'angle de virage d'un avion. Un dysfonctionnement pourrait avoir provoqué le roulis sur la droite et si l'équipage n'a pas résolu ce problème, l'avion a forcement fini par piquer. Un problème de condensateur d'aileron a donc très bien pu provoquer un profil de vol similaire à celui qui a provoqué l'accident. Mais là encore aucune preuve tangible ne permet de vérifier cette théorie. Et normalement un accident de ce genre, peut facilement être corrigé par le pilote. «Il lui aurait suffi de tourner le volant avec plus de force dans l'autre direction», explique un des experts. Mais en réécoutant l'enregistreur phonique, encore et encore, les enquêteurs sont surpris d'entendre de fréquentes références au pilote automatique. Dans plusieurs passages, le commandant ordonne au copilote de le brancher. Mais la manœuvre reste sans effet et l'avion se met à plonger. Plus tôt dans l'enregistrement, les enquêteurs repèrent un autre échange curieux. Le commandant Kedir entame le virage au-dessus de la mer Rouge en manuel avant de laisser le pilote automatique prendre le relais. L'enregistreur de paramètres indique que le pilote automatique était bien branché lors de l'ascension. Mais le commandant semble changer d'avis. L'enregistreur de paramètres montre que le pilote automatique n'est resté branché que trois secondes. Les enquêteurs se demandent alors si l'avion n'est pas resté en pilotage automatique. Le système automatisé forçait l'avion à prendre la droite alors que le pilote pensait l'avoir coupé. «Le problème du pilote automatique nous a donné du fil à retordre. Il était presque impossible de démontrer qu'il n'avait pas eu de dysfonctionnement et presque impossible de démontrer le contraire. Mais c'est resté l'une des hypothèses principales. Car cela provoque un scénario vraiment très proche de ce qui s'est passé», explique encore l'expert. Le plus étonnant est que le pilote semble ensuite avoir repris le contrôle de l'avion. Quelques secondes seulement avant l'impact, le commandant semblait avoir repris la situation en main. Donc s'il y a eu un problème mécanique, pourquoi a-t-il ensuite disparu ? (A suivre...)