Résumé de la 8e partie - Ajouté aux difficultés techniques, c'est une autre épreuve qui attend les enquêteurs déjà empêtrés dans une situation qui semble insoluble. Alors que les enquêteurs ont toujours autant de mal à expliquer ce qui a provoqué le crash de vol 604, en cette journée du 3 janvier 2004, faisant 148 victimes, les parents et proches des victimes s'impatientent. Les mois passant, ces derniers exigent des réponses. «Nous avons été amenés à manifester devant l'ambassade égyptienne parce que nous n'avions aucune nouvelle. Onze mois après la catastrophe, nous n'avions aucune nouvelle, aucune information», déclare un parent de l'une des victimes. Peu après cette manifestation, les enquêteurs égyptiens publient un rapport factuel. Il contient tous les renseignements des boîtes noires, mais ne tire aucune conclusion quant à l'origine de l'accident. Face à une situation si complexe, les enquêteurs ne peuvent encore fournir aucune réponse. Ils ne peuvent que continuer à chercher.... «Les experts passent en revue plusieurs scénarios susceptibles d'expliquer le vol chaotique de l'avion, en définissant un profil. Ensuite, on regarde si ce profil correspond aux données réunies», explique l'expert. 50 thèses différentes sont analysées dans les moindres détails. Les enquêteurs se rendent ensuite aux Etats-Unis pour tester les hypothèses les plus vraisemblables dans un simulateur ultraperfectionné. S'ils peuvent forcer l'appareil à reproduire les mouvements du vol 604 de Flash Airlines, ils pourront peut-être comprendre pourquoi l'avion s'est écrasé. Les résultats sont transmis au Caire. Et les premières conclusions tombent : seuls quatre problèmes mécaniques peuvent avoir pu provoquer l'accident. Pour les enquêteurs, la clé du drame consiste à découvrir pourquoi l'avion s'est mis à dévier de son cap. «Ces autres scénarios étaient tous basés sur ce qui pouvait provoquer un virage intempestif. Ils constituaient les causes que nous ne pouvions pas rejeter.» Deux de ces scénarios incriminent les spoilers de l'aile droite. Fixés sur la partie supérieure de l'aile, les spoilers se relèvent pour ralentir l'avion. En produisant une traînée, ils aident appareil à prendre un virage. Si le volant des câbles qui le relie au spoiler se grippe, cela peut provoquer un virage intempestif. C'est donc une thèse possible, mais il n'existe aucune preuve tangible pour l'étayer. D'autant que si le 604 souffrait de problèmes de maintenance, aucun ne portait sur les spoilers. Cette option est mise de côté en attendant de vérifier les ailerons... (A suivre...)