Résumé de la 12e partie - L'hypothèse de l'erreur humaine est maintenue et les experts s'attardent sur le sujet malgré son aspect délicat... Ainsi, après plusieurs écoutes des enregistreurs de vol (paramètres et phonétique), les enquêteurs égyptiens finissent par reconnaître que le commandant Kedir Abdellah a peut-être été désorienté. Mais il ne pense pas que ce soit le seul problème auquel l'équipage ait dû faire face. «Je ne dispose d'aucune indication disant qu'il y a eu désorientation. Mais c'est possible», explique un expert. Quoi qu'il en soit, ces troubles ont cessé. Il n'y avait plus assez de temps pour cerner le problème et pour prendre des mesures en conséquences avant l'impact. Quel qu'ait été le rôle joué par le phénomène de désorientation, les enquêteurs apprennent ensuite que l'équipage n'était, de toute façon, pas préparé à ce genre de situation. En effet, Flash Airlines n'avait jamais fourni à ses équipages les consignes élémentaires qui auraient permis au pilote du vol 604 de sauver l'avion. Deux ans se sont écoulés depuis que le vol 604 s'est abîmé en mer Rouge. Malgré les difficultés, les enquêteurs ont émis plusieurs suppositions pour expliquer ce drame. Même si la majeure partie de l'épave de l'avion repose au fond de l'eau, en examinant les boîtes noires, les spécialistes égyptiens, français et américains, ont conclu que la désorientation spatiale avait sans doute joué un rôle dans l'accident. L'obscurité totale du ciel et de la mer, a conduit le commandant à se tromper dans son appréciation de ce qui se passait. Mais l'avion avait peut-être également des problèmes mécaniques. En poursuivant leurs recherches les enquêteurs font une découverte pour le moins choquante. Les responsables de Flash Airlines reconnaissent qu'ils n'ont pas fait suivre à leurs pilotes des cours de facteurs humains. Une telle formation aurait pu aider l'équipage à faire face à la situation. «Le facteur humain est un programme qui enseigne aux pilotes à travailler ensemble, et non pas chacun de son côté. Si ceux du vol 604 avaient suivi cette formation, le sort de l'avion aurait pu être très différent», explique un expert. Pour les enquêteurs américains, le jeune copilote a peut-être senti avant le commandant, que l'avion avait un problème. Mais il n'a pas osé le signaler à un collègue aussi expérimenté. Pas plus qu'il n'a tenté de prendre le contrôle du vol. «Le facteur humain aurait donné du pouvoir au copilote, qui avait une meilleure perception et un meilleur enseignement sur ce qui se passait. (A suivre...)