Résumé de la 1re partie n Yasmine rend visite à sa cousine qui se marie bientôt pour lui annoncer qu'elle a acheté une... derbouka pour les besoins de la grande fête. — Yasmine déclara à la future mariée : — Ton cortège entrera dans l'histoire de Bab El-Oued et d'Alger. Les gens en parleront pendant des années, crois-moi. — Oh ! Yasmine, tu es si heureuse qu'on aurait dit que c'est ton mariage que tu célèbreras... Je suis très émue... Sincèrement émue. — Oh ! Sabah ! tu oublies que quand nous étions gamines nous étions comme des sœurs. — Toi et moi n'avons que des frères. — C'est vrai, Yasmine, tu étais la sœur et la confidente que je n'ai jamais eue. — Et ça a toujours été la même chose pour moi. Quelques jours plus tard, le cortège nuptial démarra du domicile de Sabah qui se trouvait aussi à Bab El-Oued. Il devait se rendre à Rouiba. C'est là que la jeune mariée allait commencer une nouvelle vie avec un jeune commerçant. Le cortège venait d'arriver à Bab-Ezzouar lorsque Yasmine, qui jusque là s'était contentée de taper des mains pour accompagner le klaxon de la voiture de son mari, décida de passer à l'action. A la vraie action. Elle sortit sa tête de la portière puis toute la partie supérieure de son corps. En la voyant Mahmoud, son mari, s'affola. — Wach bik ya m'ra ! Tu es folle ? — Non... je ne suis pas folle. «Rayha nderbek» (Je vais jouer avec la derbouka) ! Je n'ai pas acheté une derbouka pour rien. — Mais tu peux utiliser ta derbouka tout en étant dans la voiture. Là, tu prends un risque fou ! — Khellini nderbek, je te dis ! Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de se défouler ! — Maudis Satan, ya m'ra. Ce n'est pas une bonne manière de se défouler ! Un accident est vite arrivé. Imagine que quelque automobiliste cinglé nous double. Il va t'emporter avec lui. — Personne ne nous doublera. Toi, tout ce que tu dois faire c'est de ralentir un peu et de rouler bien droit pour que je puisse jouer comme il faut avec cette «derbouka» Yahia Béjaoui (A suivre...)