Résumé de la 10e partie n Une vieille voisine invite Malika à attendre chez elle le retour de son frère et de son épouse. Dans la pièce où elle se trouve, elle voit des photos et elle reconnaît le jeune homme du train. En Allemagne ! s'étonne Malika. — Oui, confirme la vieille dame. D'après lui, il possède un savoir si grand qu'il ne peut l'utiliser ici au pays. — Qu'a-t-il étudié ? — Je ne sais pas... Il m'a dit qu'il était ingénieur... sans aucune autre précision. Au début, nous vivions dans une vieille maison dans un village perdu dans la montagne. Quand nous sommes venus à Alger, Ahmed a pu obtenir très facilement un appartement dans lequel nous vivions tous. Puis, progressivement, notre petite famille a commencé à se disloquer. Euh... se disloquer n'est peut-être pas le terme exact, disons plutôt que chacun de mes fils a voulu être plus libre. — Je comprends... — Khelil, dès qu'il a obtenu son baccalauréat, est parti à l'étranger pour poursuivre ses études. Finalement, il n'est revenu au pays que pour son Service national. Tous les deux ans, il vient passer quelques jours avec nous. — Deux ans sans se voir c'est beaucoup, opina Malika. — Oui, mais heureusement qu'il y a le téléphone ; nous nous téléphonons souvent. C'est surtout lui qui appelle car tu sais combien coûtent les communications à l'étranger. — Oui, madame. — Ahmed, lui, occupe l'appartement que nous avions à Alger et il en a un autre un peu plus petit, c'est son cabinet médical. — Et Slimane ? demande brusquement Malika. — Ah ! Slimane... c'est mon plus petit. Je l'aime peut-être un peu plus que les deux autres, que Dieu me pardonne, parce qu'il ne se souvient pas de son père. Il est professeur à Boumerdès. Il enseigne, d'après lui, tout ce qui est en rapport avec le pétrole... mais il est aussi mécanicien... il répare les machines et les moteurs les plus compliqués. Tenez, aujourd'hui, en principe, il ne travaille pas mais il a dû partir à Réghaïa pour réparer le moteur de je ne sais quelle machine. Et il m'a dit qu'au retour, il comptait s'arrêter à Corso pour essayer de dépanner un car. — Vous avez dit qu'il est parti à Réghaïa et qu'au retour il devait se rendre à Corso avant de rentrer ? s'étonne la jeune fille qui ne se contrôle plus. — Oui... mais pourquoi me poses-tu cette question, ma fille ? A suivre Tania Hamadi