Résumé de la 9e partie - Le frère de Malika et son épouse ne sont pas à la maison. Pour ne pas rester dehors, une vieille voisine invite Malika à les attendre chez elle. Au même moment, elle entend la vieille dame lui dire : — C'est Slimane... mon fils... là, sur la photo, il a vingt-quatre ans. Maintenant, il en a vingt-huit. — Ah ! c'est votre fils ! Que Dieu vous le garde... — Merci, ma fille, vous êtes très gentille. Maintenant, si vous le voulez bien, je vous ai mijoté un petit plat dont vous me donnerez des nouvelles. — Oh ! non... madame, vous n'auriez pas dû... — Bon, taisez-vous et suivez-moi à la cuisine ! — D'accord, fit-elle en souriant et en pensant à la photo qu'elle venait de voir sur le téléviseur. Ce jeune ressemblait étrangement à l'homme qui était en face d'elle dans le train quelques instants plus tôt ! Lorsqu'il lui avait souri, elle était persuadée qu'il avait voulu lui faire comprendre qu'ils se reverraient bientôt. Si ce jeune homme-là et le fils de la vieille dame étaient une seule et même personne, cela signifiait qu'elle avait pu entrer en communication avec lui par télépathie. Elle ne se rappelait plus où elle avait lu que lorsque deux êtres arrivent à communiquer entre eux de cette manière, cela signifie que les regards échangés sont la partie visible de quelque chose de beaucoup plus profond, de beaucoup plus important. Malika et la vieille dame ont discuté durant plus d'une heure. Elles ont abordé tous les sujets qui pouvaient leur permettre de se connaître davantage. La vieille femme dont la jeune fille avait fini par connaître le prénom, s'appelait Yamina. Elle lui avait notamment appris qu'elle avait perdu son mari très jeune, à trente-trois ans. Elle s'était retrouvée seule avec trois enfants à élever : Ahmed, Khelil et Slimane. A la mort de leur père, Khelil et Ahmed étaient âgés de huit et dix ans, alors que Slimane avait à peine deux mois. Elle avait narré et décrit avec moult détails tout ce qu'elle avait enduré pour élever ses enfants. — Et aujourd'hui, Dieu merci, je suis âgée de soixante et un ans et je peux dire que je suis une mère comblée. Ahmed est dentiste, il est marié et m'a donné une petite-fille à aimer. Khelil, lui aussi, est marié, mais il vit en Allemagne... (A suivre...)