Résumé de la 1re partie - Juste avant 19h, alors que l'avion est à mi-chemin entre Dallas et Toronto. Trois disjoncteurs sautent. Le commandant décide d'attendre quelques minutes avant de les rebrancher... «En cas de surchauffe, le disjoncteur saute. Mais il suffit de le laisser refroidir avant de le rebrancher pour que tout rentre dans l'ordre», indique un membre d'équipage. Mais en le rebranchant, le disjoncteur saute à nouveau. «Quelqu'un a dû enfoncer quelque chose dans le WC. ça l'a bouché et il y a eu surchauffe», entend-on dans la cabine. Pour le commandant, quelque chose empêche le moteur de fonctionner. Mais il n'y a pas lieu de s'alarmer. Les toilettes se bouchent très régulièrement. Les minutes s'écoulent et l'avion approche de Toronto. Pas d'inquiétudes donc. Pendant ce temps, les hôtesses de l'air, Laura Tayama et Julie Davidson, servent le repas aux passagers. Dans le poste de pilotage c'est au commandant de passer à table. Mais avant, il rebranche les trois disjoncteurs, jugeant que ces derniers ont suffisamment refroidi. Car sans eux les toilettes sont inutilisables, ce qui pourrait incommoder les passagers. Mais après près de huit minutes d'attente le problème des toilettes n'est toujours pas résolu. En cabine un passager se plaint d'une odeur dérangeante. «Il y a une odeur bizarre» dit-il à une hôtesse. «Je vais voir», lui dit-elle. Connie Kirs, une Texane qui se rend à Toronto pour un rendez-vous professionnel est à l'arrière de l'avion. «J'avais senti une odeur étrange depuis mon siège. J'ai trouvé ça bizarre. C'était une odeur de fumée», témoigne-t-elle. Et en effet, des volutes sortent des toilettes. Les odeurs de fumées et de plastiques fondus surprennent l'hôtesse de l'air. Il ne s'agit donc pas simplement de toilettes bouchées. D'autres passagers remarquent à leur tour la fumée et l'odeur étouffantes. Le chef de cabine, Sergio Bennetti, et le responsable du personnel navigant commercial décident d'aller voir. «Par précaution, installez-vous à l'avant», dit une hôtesse aux passagers du fond. La fumée est nocive et suffocante. Sergio Bennetti ne voit aucune flamme. Mais il actionne l'extincteur en essayant de passer partout. «Dès que j'ai vu l'extincteur, je me suis dit qu'il y avait vraiment quelque chose qui n'allait pas. Mais apparemment le steward avait la situation en main. Il allait faire son travail et tout rentrerait dans l'ordre», témoigne un passager. (A suivre...)