Résumé de la 1re partie n D. B. Cooper menace de faire sauter le Boeing 727 de la Northwest airlines si on ne lui remet pas 200 000 dollars en petites coupures... Dans la cabine de pilotage, le commandant fait le point. Il interroge l'hôtesse : — Il vous l'a montrée, cette bombe ? — Oui. Elle est dans une mallette. Il y a une matière qui ressemble à du mastic, des fils de toutes les couleurs, une boîte noire. Je ne sais pas si elle est vraie ou fausse. Je n'y connais rien. — Comment s'est-il comporté avec vous ? — Il est très calme, très sûr de lui. Je crois qu'il est dangereux. Le commandant hoche la tête. — C'est aussi mon impression. Il se tourne vers le radio : — Appelez Seattle et mettez-les au courant. Peu après, c'est le branle-bas de combat sur l'aéroport de Seattle. La tour de contrôle rappelle le Boeing de la Northwest Airlines : — Le lieutenant Ralph Himmel du FBI prend l'affaire en main. Pour le moment, il vous demande de patienter. Ne prenez aucun risque inutile. Effectivement, Ralph Himmel, responsable de la police de l'aéroport, a pris la responsabilité des opérations. Il est proche de la retraite. C'est un vieux routier de la police et il a déjà eu plusieurs affaires délicates à résoudre, dont un détournement d'avion. Et, dès cet instant, il a une certitude : le pirate bluffe. Car tout cela ne colle pas psychologiquement. Un fanatique, agissant au nom d'une idéologie quelconque, est tout à fait capable de se faire sauter avec l'avion et les passagers. Mais quelqu'un qui réclame 200 000 dollars ne se suicidera pas, même si on ne satisfait pas à ses exigences. La mentalité de kamikaze et l'appât du gain sont incompatibles. Himmel donne, par l'intermédiaire de la tour de contrôle, ses instructions au commandant : — Une fois à terre, nous lui dirons que réunir les billets est très long. Il faudra l'amener dans la cabine pour qu'il parle avec vous. Nous l'occuperons, le temps de voir ce qu'on peut faire. Mais entre-temps, comme s'il avait compris ce stratagème, D. B. Cooper se manifeste par l'intermédiaire du téléphone de bord. — Je ne veux pas qu'on perde de temps à terre. Je vous interdis d'atterrir avant que l'argent et les parachutes soient placés dans une petite voiture qui se tiendra prête à obéir aux ordres. Le commandant Scott objecte : — Mais nous sommes presque arrivés. Nous serons à Seattle dans quelques minutes. — Cela ne fait rien, tournez en rond. Le commandant Scott transmet les exigences du pirate à la tour de Seattle et commence à se mettre en circuit fermé autour de la ville. Il ne sait pas qu'au sol la situation est en train d'évoluer brusquement. La Northwest Airlines a son siège social à Seattle. Mis au courant de la nouvelle, le directeur se précipite à l'aéroport et va trouver le lieutenant Himmel : — Qu'est-ce que vous comptez faire ? — Gagner du temps et le neutraliser d'une manière ou d'une autre. Il bluffe, c'est évident. — Pas question, je paye ! — Vous allez lui donner 200 000 dollars ? — Qu'est-ce que c'est que cette somme à côté du risque encouru ? La Northwest est considérée comme la compagnie la plus sûre des États-Unis. S'il arrivait un drame, ce serait un désastre, peut-être la faillite. (à suivre...)