Tout semble fait pour que les situations vécues par les malades à la recherche d'introuvables traitements ne se reproduisent plus. Le directeur général de la pharmacie au ministère de la Santé a, en effet, affirmé ce matin, qu'il n'y aura plus de pénurie et que toutes les dispositions sont prises désormais pour un approvisionnement normal et régulier de toutes les officines. C'est du moins ce qui ressort de la déclaration faite ce dimanche matin par le directeur général de la pharmacie et des équipements au ministère de la Santé. «Au niveau central, on fait tout pour que les opérateurs puissent approvisionner le marché en produits finis», a affirmé le Dr Hamou Hafed, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Pour les programmes d'importation, a-t-il expliqué, ils se sont donné un préalable et ont rappelé que les programmes d'importation de l'année prochaine (2014) seront donnés d'ici au 31 octobre prochain. Il a, dans ce cadre, assuré qu'il n'y aura plus de pénuries de médicaments. «En tout cas, on fait tout pour que cette situation de stabilité subsiste. Le ministre a donné dans ce sens des instructions très claires, insistant sur la disponibilité du médicament. La PCH a prévu un marché sur trois ans avec des contrats annuels permettant aux opérateurs de faire leurs prévisions. L'objectif étant d'éviter les tensions», a, en outre, affirmé le même responsable. Le Dr Hamou Hafed a rappelé qu'à la fin de l'année 2011, le gouvernement avait pris la décision d'octroyer 50 % de la dotation budgétaire directement au département de la Santé qui est passée ainsi durant l'année en cours à 70 milliards de dinars au profit des établissements publics de soins. Sur ce montant 50 % soit 35 milliards de dinars sont affectés à la santé. «C'est ainsi que la PCH dispose d'une trésorerie suffisante lui permettant d'effectuer ses opérations. Cette disposition a permis également à la PCH d'alimenter le marché national. Ce qui est le cas actuellement», a assuré le même responsable. Cependant, a-t-il fait remarquer, ce n'est pas parce que la situation est jugée stable qu'on n'est pas vigilants par rapport à la question de l'approvisionnement régulier du marché en médicaments. Abordant la facture des importations, ce responsable a estimé que certes celle-ci connaît une hausse, mais d'un autre côté, «cette même facture est suivie d'une augmentation de la production dans notre pays». «Cette politique de soutien et de promotion de la production locale est en route. Elle se traduit particulièrement par l'engouement des producteurs locaux. La qualité de gestion de ces infrastructures nous donne cette ambition d'avancer et surtout de vouloir inverser le pourcentage de la production par rapport à l'importation», a indiqué le Dr Hamou Hafed. En chiffres, l'invité de la Radio nationale a révélé que la facture globale du marché du médicament en 2012 a connu une augmentation de 17 % par rapport à l'année d'avant. Quant à la production nationale du médicament, elle est de l'ordre de 10 %. L'importation représente 1,192 milliard d'euros, alors que la fabrication avoisine les 800 millions d'euros.